Back to
Actualités
Publié le
Vendredi 18 Mars 2016
Des citoyens s’expriment sur le CPA. Participer selon ses moyens. Recevoir selon ses besoins. Equité , Justice sociale, solidarité, modernité.
Débat CPA

C’est sur le respect de ces quelque principes et notions que pourrait s’établir un nouveau système d’accès aux soins pertinent réaliste et universel

La prise en charge des frais de santé est aujourd’hui organisée autour du Régime Obligatoire et du Régime Complémentaire

Le REGIME OBLIGATOIRE couramment dénommé Sécurité Sociale est divisé en plusieurs caisses CNAMTS ,RSI ,MSA ,principalement auxquelles s’ajoutent la CAMIVAC ,la CNBF et la CNAPL ( La réunification des caisses n’étant pas à l’ordre du jour ; mes propositions concernent les ressortissants des principales caisses , la déclinaison étant toujours possible).

Le REGIME COMPLEMENTAIRE  porté  par des opérateurs réparti en 3 familles (Assurances ,IP, Mutuelles)  représentées par L’UNOCAM complète les prestations du régime obligatoire conformément à la réglementation notamment dans le cadre de la CMU-C  et de l’ACS dont il assure le principal du financement.

Doit-on pérenniser un système dual Régime obligatoire Régime complémentaire ?

La réponse la plus logique et raisonnable serait  NON

Revenir aux principes de 1945 est tentant , mais il est à craindre qu’après avoir récupéré les cotisations versées aux complémentaires pour couvrir un panier de soins  élargi et sauf à l’inscrire dans la constitution,  un gouvernement, dans le besoin, procède à un nouveau désengagement  et tout serait à recommencer La sécurité impose donc dans l’état actuel de la législation de conserver le système dual actuel mais en l’adaptant  aux évolutions constatées et en anticipant sa forme future en fonction des tendances observées

Or que constate- t –on  actuellement avec la mise en place de l’ANI  une protection complémentaire minimum, prise obligatoirement en charge à 50% par l’entreprise, insuffisante pour qu’elle couvre l’indispensable, obligeant le salarié à souscrire une surcomplémentaire  à sa charge exclusive

Ce schéma que Georges CHADELAT Directeur puis Président et président honoraire du fonds CMU avait évoqué voilà près de 10 ans est d’actualité .Combinant contrainte et liberté il exige, pour éviter les dérives déjà présentes  que ce système à 3 niveaux soit législativement encadré

1er Niveau Régime obligatoire de droit public

Les prestations et les cotisations du régime obligatoire seront fixées par une Conférence Sociale (organisme SS ,UNOCAM ,partenaires sociaux ,Etat) et contractualisés pour 5 ans afin de prendre en compte les évolutions technologiques Comme actuellement, le financement serait assuré par l’employeur et le salarié et le taux global déterminé en fonction du panier de soins retenu

2ème Niveau Régime  Complémentaire Universel obligatoire de droit privé

A côté du Régime Obligatoire sera institué un Régime Complémentaire Universel de base respectant les prestations et conditions du Contrat Responsable et Solidaire Universel définis également par la même Conférence Sociale. Ce contrat Responsable et  Solidaire sera attaché au citoyen quel que soit son âge,  son état, son emploi , sa situation (étudiant, apprenti ,salarié ,actif , retraité ,en recherche d’emploi etc…) A côté d’un paniers de soins conséquent et suffisant  ,il comportera des exigences de solidarité intergénérationnelle et familiale ainsi que des clauses de portabilité  et de modulation tarifaire .Il est Obligatoire pour chaque citoyen comme l’est l’assurance véhicule pour les détenteur de véhicules  ou  l’assurance habitation pour les locataires ; le financement est à la charge de l’adhérent, qui lorsqu’il est salarié reçoit obligatoirement une participation de son employeur

Cette participation  négociée dans le cadre du dialogue social ne pourra être inférieure  à 50% du coût d’un contrat dont les prestations et conditions de fonctionnement seraient au minimum celles arrêtées pour le Contrat responsable  et Solidaire Universel qui servirait  par ailleurs de contrat de référence pour les ressortissants de la CMU-C  , de l’ACS ou les seniors  ( le coût du contrat CMU-C est calculé tous les ans par le fonds CMU il est pour 2015 de 432 euros auxquels il faut ajouter impôts et frais généraux soit 20 à22%)

Tous les opérateurs qui le souhaitent  de quelque famille à laquelle ils appartiennent et qui assurent le service CMU-C pourront faire labelliser de tels contrats et pourront donc intervenir également pour l’ACS ou les Seniors

Afin de simplifier les formalités et diminuer les charges relatives à la mise en place de ce contrat de protection complémentaire les entreprises pourront soit

  •  négocier un  Chèque Santé de valeur modulable (revenus ,temps de travail pénibilité ,solidarité , familiale ) négociable auprès de tout opérateur offrant des contrats labellisé  (Le salarié pourra ainsi choisir le contrat qui lui convient le mieux tout en étant assuré d’une protection de qualité suffisante)
  • souscrire un contrat groupe obligatoire celui –ci sera au minimum responsable solidaire et  labellisable

La protection sociale pourra ainsi bénéficier des nouvelles technologies concurrentielles par l’utilisation des comparateurs comme pour les assurances IARD

Les caisses de retraite ou les organismes qui versent des revenus de substitution devraient également intervenir dans des conditions similaires

3 ème niveau Confort, Reste à charge, surcomplémentaire

Même si les prestations du régime complémentaire universelle sont suffisantes pour assurer une protection de qualité un reste à charge subsistera et son importance sera fonction des choix de l’adhérent patient qui pourra  soit le régler directement soit souscrire une sur complémentaire dont il assurera  le financement

Le principe de ce  dispositif, adapté au secteur privé, pourra être décliné tant pour les salariés du secteur public  que pour tous les autres citoyens

 

FISCALITE

 Quoi qu’il en soit l’exemption de charge sociales sur la participation de l’entreprise sera plafonnée à celle découlant  du coût du contrat CMU-C chargé  pour chaque salarié bénéficiaire et  leurs ayant-droit ;  il en sera de même pour la défiscalisation de la quote –part de cotisation du salarié . Ces seuils seront applicables  à tous les citoyens quelque soit leur statut ou leur situation .En contre- partie  ceux qui  ne sont pas soumis à l’IR bénéficieraient d’un crédit d’impôt

TIERS PAYANT

 Les 1er et 2ème niveaux peuvent bénéficier du TIERS PAYANT .Afin de sécuriser la procédure pour les professionnels de santé  et de limiter les incidents inéluctables il convient qu’il n’y ait qu’ un organisme centralisateur régleur honorant les factures  et recevant pour ce faire,par exemple, les règlements  du RO pour la part SECU et les règlements du RC pour la part des OCAM

On pourrait imaginer plusieurs hypothèses

Une structure ad hoc mixte Caisses d’assurance maladie ,UNOCAM

Une délégation encadrée et  contrôlée aux caisses d’assurance maladie

 une addition aux missions des URSSAF qui deviendrait alors l’organisme centralisateur régleur

 

CONCLUSION

Alors que les mesures  mises en place aujourd’hui aggraveront les différences, accentueront la segmentation des solidarités mettant à mal le grand principe de solidarité universelle, exacerberont les égoÏsmes de classe , de statut, d’état, ou de situation L a mise  en œuvre de ces préconisations remettrait de la JUSTICE  de l’EQUITE et de SOLIDARITE dans la prise en charge de la PROTECTION SOCIALE permettant ainsi à tout citoyen de bénéficier d’un accès aux soins universel  ,de qualité  à un coût  raisonnable

 ²

Tous nos travaux sur  :