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Publié le
Jeudi 21 Novembre 2013
Quelle France dans 10 ans ? Contribution de la Fédération de l'hospitalisation privée :  « La santé des Français dans 10 ans : le devoir de changer, la responsabilité d’agir »
Fédération de l'hospitalisation privée

Penser la santé des Français dans 10 ans suppose, plutôt qu’une énième réforme de structure qui se saura pas se soustraire aux carcans idéologiques, d’agir sur quelques leviers décisifs pour l’avenir. Or nous nous cramponnons trop souvent à des clivages obsolètes et à des oppositions stériles - entre public et privé, hôpital et médecine de ville… -, totalement inaptes à répondre aux attentes des patients d’aujourd’hui et de demain. Les formidables mutations et les défis impérieux qui se profilent dans le domaine de la santé (grand âge, maladies chroniques, inégalités face à la santé) nous invitent pourtant de manière pressante à ôter nos vieilles lunettes et à s’engager dans des voies porteuses et ambitieuses.

Tout d’abord, il est essentiel de modifier dès à présent les contours de la formation des médecins et des professionnels de santé : c’est un enjeu majeur de demain. Avec le vieillissement ou encore la prévalence de la chronicité, le changement de paradigme médical qui est déjà à l’œuvre est de taille : le médecin n’est plus seulement celui ou celle qui pourfend la maladie. Une médecine du soin, qui considère la personne malade dans sa globalité physique, psychique et sociale, qui l’accompagne sur le long terme, qui la met en capacité de prendre en charge certains aspects de son traitement, qui met l’accent sur la prévention, doit être pleinement reconnue. Ce n’est pas une médecine accessoire et compassionnelle, c’est une médecine opérationnelle et centrale.

Accueillir, considérer le malade dans l’ensemble de ses dimensions suppose aussi une acculturation des professionnels de santé aux déterminants sociaux qui fondent les inégalités en santé. La prise en considération de cette question est cruciale pour améliorer des indicateurs de santé qui stagnent aujourd’hui. Là aussi, c’est un changement de paradigme qui doit s’opérer. Il est anormal que les professionnels soient si mal outillés sur la mesure des multiples facteurs de vulnérabilité sociale et les conséquences de ceux-ci sur la santé. Il faut mettre de la psychologie, de la sociologie, de la connaissance fine des enjeux sociétaux et de santé publique, dans nos cursus de formation. La santé est, redisons-le, un des vecteurs de notre modèle pour l’égalité.

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Téléchargez la contribution de la Contribution de la Fédération de l’hospitalisation privée (PDF) :

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