Back to
Actualités
Publié le
Mercredi 27 Novembre 2013
Quelle France dans 10 ans ? Contribution de Jean-Marc Daniel, économiste à l'Institut de l'entreprise : « La croissance, c’est possible »
France Stratégie
Jean-Marc DanielDepuis 40 ans, la croissance moyenne de l’économie française sur la durée de chaque cycle économique ne cesse de baisser.

Le véritable enjeu des années à venir est donc d’inverser cette tendance et de retrouver une croissance économique forte.

Or, jusqu’à présent, la politique économique n’a pas vraiment répondu à cette logique. Le diagnostic porté sur l’économie française est en partie responsable de cette absence de réponse adéquate, dans la mesure où il a été centré non sur la croissance en tant que telle mais sur l’emploi et le commerce extérieur.

Résultat, les politiques menées depuis 40 ans, fondées sur l’affirmation de la nécessité de créer des emplois, indépendamment de leur contenu, et d’éviter un déficit commercial, indépendamment d’une réflexion sur la cause première de ce déficit qui n’est rien d’autre qu’une mauvaise répartition entre l’épargne et la consommation, ont conduit à trois impasses :

  • un accroissement continu de la dépense publique jusqu’à atteindre des niveaux insupportables avec, en regard, des performances sans cesse plus décevantes dans la réalité du service rendu à la population. Ainsi la dépense publique est présentée comme consacrée à conforter la sécurité publique, à contribuer à la lutte contre le chômage et à assurer l’amélioration du niveau scolaire ; or, ces trois domaines qui absorbent de plus en plus de crédits budgétaires donnent de moins en moins de satisfaction à la population ;
  • l’appel à la baisse plus ou moins déguisée des salaires, notamment des salariés du secteur privé, alors que le pouvoir d’achat stagne et que le problème est moins un problème de niveau des salaires que de mode de formation non-concurrentielle de ceux-ci ;
  • la tentative plus ou moins pernicieuse de contourner les disciplines européennes dans l’espoir de revenir à un enchaînement inflation/dévaluation supposé, au nom de l’arbitrage de Phillips, réduire le chômage et, au nom de la compétitivité, réduire le déficit extérieur.

Le bilan ultime de ces politiques, bilan plus que mitigé, est en fait d’avoir accru la dette publique et, par le biais de la volonté de réduire les salaires au nom du maintien de l’emploi, d’avoir retardé les investissements de productivité et entravé le processus positif de destruction créatrice.

.../

 

Téléchargez la contribution de Jean-Marc Daniel (PDF) :

Tous nos travaux sur  :