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Publié le
Vendredi 06 Décembre 2013
Quelle France dans 10 ans ? Contribution du MEDEF (Le Mouvement des entreprises de France) au chantier "Quelle soutenabilité pour notre modèle de croissance ?"
Guide pratique Cap vers la RSE (MEDEF)

I.    SUR LA PARTIE CONSTATS.

1)    Aspects économiques

  • La définition de la croissance soutenable « répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » (p. 1 du document) suppose une attention extrême aux réchauffement climatique, protection de l’environnement etc…, ainsi qu’à l’équilibre des comptes publics et sociaux (pas de dette sur l’épaule des générations futures), mais aussi à la compétitivité des entreprises et l’attractivité du territoire, grande absente de ce document : sans compétitivité, pas d’emploi, pas de création de richesses donc pas de créations de revenus y compris fiscaux et sociaux, ce qui renvoie à la question de la dette portée par les générations futures…
  • S’agissant du capital humain (p. 3-4), rappeler que si la population vieillit, elle a un taux de fécondité qui renouvelle (à peu près) les générations, atout considérable par rapport aux autres pays européens (Irlande exceptée). Mais atout largement laminé par des « difficultés qualitatives » (haut de la p. 4), qui ne concernent pas seulement les inégalités, mais aussi  l’employabilité (d’où taux d’activité et d’emploi parmi les plus faibles).

Page 3 : la France positionné au 2ème rang mondial du point de vue de la qualité de la vie ! C’est un point de vue des étrangers (et encore) qui viennent quelques semaines vivre en France : taux de pessimisme élevé, crainte de descente sociale pour ses enfants pour la 1 ère fois depuis 1918, départ des jeunes et des talents, exilés fiscaux…

  • S’agissant du capital productif (p. 5), rappeler que si l’effort de R et D publique est en France très inférieure à celui de l’Allemagne en termes de PIB, il est identique en termes de marges (dépenses de R&D / EBE). C’est dire que la question est moins celle de la capacité des entreprises à rechercher / innover qu’à les financer. La question du financement des investissements (matériels et immatériels) est centrale : la première source de financement des entreprises  n’est pas le crédit, le crédit d’impôt, l’exonération sociale, c’est la marge (taux de marge en France : 28%, contre 40% en Allemagne, le taux de marge étant le ratio EBE/valeur ajoutée). En clair, si les marges étaient plus élevées, la R et D privée serait plus élevés.
  • S’agissant des finances publiques, il est bien de rappeler que les dépenses ont pour contrepartie des services gratuits « de qualité »… mais encore faut-il  préciser que c’est à des coûts très supérieurs à ceux d’autres pays avec moins de dépenses : cf. éducation, sécurité, justice, santé sont –elles meilleurs en France qu’en Allemagne à hauteur du surplus de nos dépenses par rapport à celle d’outre-Rhin ? Rappel : un chiffre de l’OCDE : notre coût de production des services publics est le plus élevé de l’UE (27,8 % du PIB, contre 24,9 % moyenne européenne, soit un écart de 60 mds !!! (1 point de PIB=20 mds).
  • S’agissant du vieillissement démographique, ne pas le voir qu’en termes de retraites. Le retraité d’aujourd’hui et de demain n’est pas celui des années 50 et même 90.Il a des habitudes de consommation, des ressources, qui constituent des nouveaux modes de consommation, donc de débouchés pour la croissance française

Page 9 : sur le déficit : effectivement aucun contrôle des dépenses publiques depuis 30 ans. Rappeler que si les collectivités locales ne peuvent pas voter un budget en déficit, elles le compensent par une hausse très forte des PO. Page 10 : indiquer que, au vu du tableau, toutes les prévisions (taux de croissance du PIB, % dépenses publiques, etc..) se sont avérées fausses.

2)     Education-formation

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