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Publié le
Lundi 04 Juillet 2016
La planification était dans l'univers intellectuel du Michel Rocard de 1981 l'instrument d'une construction et d'une explicitation des choix collectifs. Élaboré avec les acteurs sociaux, le Plan devait traduire les capacités d'invention de la société. Instrument de l'État, il devait exprimer les arbitrages nécessaires et donner de la visibilité à l'action publique.
Michel Rocard

Chargé, en tant que ministre d'État chargé du Plan et de l'Aménagement du Territoire du gouvernement de Pierre Mauroy, de concevoir et de mettre en oeuvre un plan intérimaire 1982-83 qui traduisait essentiellement les orientations du candidat François Mitterrand, Michel Rocard sut néanmoins lui imprimer sa marque.

On lui doit la loi de 1982 portant réforme de la planification, dont l'idée maîtresse était l'organisation du Plan en deux lois qui portaient respectivement sur les grandes orientations résultant de la concertation et sur les mesures concrètes de programmation des actions de l'État. On lui doit surtout les premiers contrats de plan État-régions, dans le cadre desquels devait s'organiser la gouvernance d'une France désormais décentralisée. Réformé au fil des années, l'instrument a perduré et demeure la trace la plus durable de l'action de Michel Rocard au Plan. 

En tant que Premier ministre, de 1988 à 1991, il porta deux grandes réformes inspirées des travaux du Commissariat au plan : le revenu minimum d’insertion et la contribution sociale généralisée. Il se fit le promoteur d'une évaluation rigoureuse des politiques publiques dans laquelle il voyait un instrument fort de modernisation de l'action publique, et en confia la responsabilité aux équipes de la rue de Martignac.  

France Stratégie et ses équipes s'associent à l'hommage national à l'un des hommes politiques dont la pensée et la volonté de transformation ont le plus profondément marqué les dernières décennies.