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Publié le
Jeudi 12 Septembre 2013
Présentation de l'architecture intérieure de l'hôtel de Vogüé. Le bâtiment qui date de la fin du XIXe siècle s’élève sur trois étages.
L’hôtel de Vogüé – Éléments d’architecture intérieure (1)

 

Hôtel de Vogüé : escalier particulier, 2013.Document conservé au Commissariat général à la stratégie et à la prospective

 

Il comprend de nombreuses commodités : au sous-sol, les caves à vins, les caves à charbon ; au rez-de-chaussée, la cuisine, la laverie, le garde-manger ; au 3e étage, la lingerie.

Le service de « bouche » et la salle à manger :

La « bouche » regroupe tout ce qui touche à la nourriture des occupants de l’hôtel : la pièce majeure en est la cuisine, souvent de forme rectangulaire. Elle s’accompagne d’un garde-manger pour l’entreposage des victuailles. La présence d’une salle à manger marque un progrès dans la spécialisation des fonctions et une sédentarisation de l’art de dîner (notre déjeuner) ou de souper (actuel dîner). Auparavant, on dressait la table sur des tréteaux dans la salle, dans la chambre ou l’antichambre, au gré des besoins et des envies. La disposition de la salle à manger soulève une question délicate, celle de la liaison avec la cuisine, qui influe sur la chaleur des plats. À cet effet, dans l’hôtel de Vogüé, un monte-plats permet d’envoyer les mets à l’office du premier étage, pièce jouxtant la salle à manger.

La place de l’escalier :

Sanson s’inspire pour aménager l’intérieur de l’hôtel de l’escalier du Grand Séminaire d’Orléans, érigé sous Louis XV. Le grand escalier disposé latéralement appelle la présence d’un escalier de service. Ce balancement grand/petit escalier est présent tout au long de l’histoire de l’hôtel parisien. Le grand escalier est celui des maîtres et de leurs invités et monte au bel étage. Il est un espace de démonstration sociale. Tandis que le petit escalier dessert la maison de fond en comble, entresol compris. Il est celui qui facilite la vie quotidienne, les allées et venues du service. L’hôtel de Vogüé possède également un escalier particulier entre le premier et le deuxième étage. Cet escalier d’apparat permet au comte et à la comtesse d’accéder directement aux pièces de réception depuis leurs chambres. La balustrade, dessinée droite par l’architecte, est finalement réalisée de façon arrondie.