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Publié le
Mercredi 27 Novembre 2013
Quelle France dans 10 ans ? Contribution de Jean-Yves Caullet, député, au débat "La soutenabilité de notre modèle de croissance"
France Stratégie

 Jean-Yves CaulletLorsque l’on introduit la dimension de la soutenabilité dans un débat sur le choix d’un modèle de croissance, il n’est pas toujours facile d’avoir un débat serein et constructif. Il est vrai que s’interroger sur le choix d’un modèle de  développement économique renvoie forcément aux choix qui ont été faits antérieurement. Pourtant et de façon paradoxale parfois, avoir une réflexion économique prospective sans introduire les questions du développement durable est aujourd’hui incontournable pour tous. C’est pour cela que je pense qu’il est nécessaire de s’interroger sur la légitimité des choix et sur les modèles politiques qui peuvent les porter.

Si nous sommes en général d’accord sur la nécessité du changement, ou du moins d’une modification dans l’orientation des choix, on se rend vite compte que l’on se heurte, en France, à une grande difficulté à faire émerger l’intérêt général du maquis des intérêts particuliers.

Nous réclamons une participation plus large dans les choix politiques de la société mais comment faire débattre, comment fédérer des clans dont les intérêts particuliers s’opposent alors qu’ils seraient susceptibles de converger. Le développement des outils numériques, des réseaux sociaux sont des outils puissants pour la  diffusion et l’échange d’informations mais force est de constater qu’ils n’arrivent pas ou très peu à organiser un débat constructif. Cependant, nous devrions réfléchir à cette opportunité pour que les choix faits puissent être partagés et mieux légitimés que par les seules institutions représentatives.

L’exercice est complexe car il nécessite de se mettre en situation de modifier profondément nos paradigmes. Or, la lecture des différents documents qui ont été édités par le commissariat me donne l’impression que nous restons imprégnés par le mythe de l’immortalité : il faudrait que la situation actuelle persiste. On oriente donc les cherches vers les moyens qui permettraient cette persistance. Cela nous conduit, en gardant en ligne de mire cette illusion, à rester persuadé que la finitude des ressources essentielles à notre vie moderne, à notre vie tout court peut encore et toujours être dépassée ou réorientée. Or, nous savons que cette sorte d’illusion aboutit à des conflits du fait de la rareté des ressources. Nous devrions évaluer le coût de ceux-ci.

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Téléchargez la contribution de Jean-Yves Caullet (PDF) :

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