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Rapport
Publié le
Jeudi 13 Février 2020
Ce deuxième avis adopté le 23 janvier 2020 prolonge la réflexion sur l’organisation de la médecine spécialisée et du second recours et complète ainsi le premier avis adopté le 22 juin 2017 intitulé « Organiser la médecine spécialisée et le second recours : un chantier prioritaire ».
Organiser la médecine spécialisée et le second recours : une pièce essentielle de la transformation de notre système de santé

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une pièce essentielle de la transformation de notre système de santé"

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Il débute par une analyse détaillée des services attendus par les usagers en termes de prise en charge spécialisée :

  • Pour la population, un accès à des services fonctionnels et complets susceptibles d’être rendus en proximité, une meilleure orientation dans l’offre et une meilleure articulation entre les structures sanitaires, sociales et médico-sociales ;
  • Pour les patients, de pouvoir participer pleinement aux décisions thérapeutiques et diagnostiques, que l’équipe médicale soit responsable de l’organisation des prises en charge et que les professionnels se coordonnent pour leur assurer les parcours les plus fluides ;
  • Pour les malades chroniques et les cas complexes, la définition de protocoles de prise en charge partagés avec eux et pouvoir bénéficier aisément d’éducation et d’accompagnement thérapeutique.

Le HCAAM considère que pour être en mesure d’offrir ces services aux usagers, l’expertise spécialisée de recours a vocation à développer un exercice collectif coordonné et à inscrire son activité dans une approche populationnelle et territoriale.

L’avis analyse les forces, les faiblesses et les freins à la mise en œuvre de différents modèles organisationnels à même de renforcer à la fois l’intégration territoriale des spécialistes et l’efficacité de la prise en charge de proximité : l’équipe de soins spécialisée, la maison de santé de spécialistes et le modèle de la polyclinique.

Il souligne la nécessité que la médecine spécialisée s’articule :

  • Avec les soins primaires de façon à offrir une réponse graduée aux besoins des besoins ;
  • Avec les structures sociales et médico-sociales pour la continuité et l’efficacité du parcours de l’usager ;
  • Avec les hôpitaux de proximité pour répondre aux besoins de santé globale de la population d’un bassin de vie ;
  • Avec les établissements de santé pour la continuité des soins, en veillant aux mouvements d’intégration verticale susceptibles de déstabiliser la construction de la première ligne de prise en charge et de renforcer les moyens les plus spécialisés au détriment des moyens de proximité, ce qui mettrait alors en péril la gradation des soins.

Selon le HCAAM, pour qu’une telle transformation ait lieu, il convient de doter les acteurs de moyens et d’outils, de renforcer l’information des usagers, d’encourager la constitution d’équipes de soins spécialisés en en précisant les attendus, de mobiliser le levier de la formation initiale et continue et enfin de développer une contractualisation territoriale entre les CPTS et les professionnels de santé du territoire, l’adhésion des professionnels aux CPTS devant conditionner leur accès à des conditions d’exercice améliorées et aux formes de rémunération nouvelles des structures regroupées.

HCAAM
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Libre