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Publié le
Vendredi 28 Novembre 2014
Il y a un peu plus d’un an, en juin 2013, la plateforme d’actions globales pour la RSE se réunissait pour la première fois sous l’égide du Premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault.
Ensemble... mais pour quoi faire ?

Le pari de mettre autour de la table organisations patronales, syndicales, ONG, députés, universitaires et praticiens de la RSE était audacieux et ambitieux. Atout initial, il émanait de ces organisations elles-mêmes, réunies pour l’occasion au sein d’une coalition hétéroclite allant du CCFD au Medef en passant par la CGT ! Leur souhait de l’époque : organiser un espace de dialogue et de concertation qui associerait les différents acteurs de la société française ayant un intérêt pour la RSE.

17 mois plus tard qu’en est-il ? Après un démarrage chaotique, de l’aveu de la grande majorité des participants, le bilan de cet OVNI institutionnel est globalement positif. Le dialogue est bien là. La plupart des 48 organisations membres est fidèle au poste dans les différentes réunions pourtant fréquentes. L’envie donc est au rendez-vous. Lors de la plénière du 9 octobre, les trois groupes de travail qui planchaient depuis des mois sur la compétitivité et la RSE, la transparence et la chaîne de valeur ont ainsi rendu leurs conclusions et recommandations. La plateforme les a unanimement adoptées. Un texte de référence sur la RSE qui définit en 7 chapitres et sur 8 pages ce que les membres de la Plateforme entendent par le terme « responsabilité sociétale des entreprises » a même été adopté. Là encore à l’unanimité, alors que le pari était loin d’être gagné tant les positions initiales des uns et des autres étaient éloignées sur des questions sensibles comme celle de la compétitivité.

Mais que vaut au fond cette recherche de consensus à tout prix ? Si les recommandations des groupes de travail ne sont pas révolutionnaires, elles ont le mérite d’avoir fait l’objet de l’accord des organisations patronales et syndicales, des ONG,… ce qui est loin d’être négligeable dans un contexte politique où la moindre contestation peut remettre en cause les décisions gouvernementales. Et à défaut de proposer un texte fort, le texte de référence permet d’établir un socle commun de valeurs et d’éviter les éventuels dérapages des uns et des autres.

Mais comment aller au-delà ? Comment aborder les sujets qui fâchent vraiment sans vouloir à tout prix en retirer un compromis forcément mou ? Comment convaincre le pouvoir politique de s’appuyer sur ce consensus et de se saisir des propositions qui en émanent ? Comment sortir de cet entre soi confortable pour faire réellement remonter ou émerger l’innovation dont est porteuse la RSE ? Ce sont les défis auxquels va devoir se confronter la Plateforme pour les années à venir.

  • Source : Repères RSE N° 107 - octobre 2014 - Lettre professionnelle exclusivement sur abonnement.
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