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Publié le
Vendredi 06 Décembre 2013
Quelle France dans 10 ans ? Contribution de Gabriel Colletis, professeur de Sciences économiques à l'université Toulouse 1-Capitole, au chantier "L'évolution de notre modèle productif"
Quelle France dans dix ans ?

1.    La notion d’écosystème

La notion d’« écosystème » s’inscrit bien dans la perspective d’une réflexion sur le système productif et les manières dont celui-ci peut évoluer. En effet, la notion de « système productif » suggère que l’unité élémentaire de ce système est l’interrelation entre les entreprises industrielles ou entre ces entreprises et les acteurs de toute nature qui contribuent à leur dynamique : entreprises de services, institutions de recherche ou de formation, institutions d’appui, etc.

La notion d’« écosystème » met en évidence que ces interrelations constituent un ensemble dont le sens est qu’il fournit aux entreprises un certain nombre de compétences dont les entreprises ont besoin pour être compétitives et se développer.

La notion d’écosystème est à mettre en rapport avec une des évolutions les plus significatives des stratégies entrepreneuriales des deux dernières décennies : le recentrage des entreprises et son corollaire, l’externalisation de nombre d’activités, de fonctions ou de compétences. Cette externalisation se mesure par la baisse continue du taux dit « d’intégration » mesuré par le ratio « valeur ajoutée/chiffre d’affaires » lequel avoisine désormais régulièrement 20 %. En d’autres termes, si les entreprises doivent continuer à faire des efforts importants pour améliorer leur productivité interne, elles doivent au moins autant être attentives à la « qualité » de l’écosystème avec lequel elles travaillent. Des relations médiocres entre les entreprises et l’écosystème constitué autour d’elles signifient une perte importante d’efficacité globale.

Une caractéristique remarquable de ces écosystèmes est qu’ils s’organisent fréquemment sur une base territoriale. Les territoires concernés sont ainsi en capacité d’offrir aux entreprises les compétences ou fonctions qu’elles ont externalisées dans une relation de proximité qui relève tout à la fois d’une proximité géographique, d’une complémentarité de compétences, et de relations de confiance. Ici réside la substance de l’ancrage territorial des firmes.

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Téléchargez la contribution de Gabriel Colletis (PDF)

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