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Publié le
Jeudi 12 Septembre 2013
Une vie de seigneur
Hôtel de Vogüé : façade sur rue et jardin, 1882-1883.Document conservé aux Archives nationales. Cliché Atelier photographique des Archives nationales, 143 AP 38/172.

Établi principalement sur sa terre de Commarin (Côte-d’Or), Arthur de Vogüé se dévoue profondément aux intérêts de sa région. Vivant à la façon d’un lettré et d’un artiste, classant, inventoriant, étudiant les archives familiales, il veille par lui-même sur son domaine. En 1914, il est élu correspondant à la Commission des antiquités de la Côte-d’Or.

Il assume les fonctions de maire de Commarin pendant plusieurs dizaines d’années. Il est apprécié avec son épouse pour leurs initiatives généreuses.

Chaque année, à la fin du mois de janvier, il s'installe à Paris et y demeure jusqu’au printemps. À cet effet, il fait édifier par Ernest Sanson, en 1882-1883, un hôtel particulier, 18 rue de Martignac (Paris VII), sur un terrain de 980 m² acquis en 1878 : l’hôtel de Vogüé (Paris). L’entrepreneur choisi se nomme M. Thaury. L’objectif du programme est de réaliser, dans une architecture simple, un hôtel d’époque Louis XV.

Arthur de Vogüé reprend sa place héréditaire au milieu de la « vieille société française », se rapproche de ses parents et amis.

Il fréquente alors le salon mondain de Rosalie von Gutmann où l'on croise le romancier Paul Bourget, Charles de Chambrun, le comte Alexandre de Laborde ou Robert de Flers.

Héritage de la famille de Vogüé en Bourgogne

  • Le château de Commarin, construit au XIVe siècle et connu d’abord comme place forte au XIIIe siècle. Ce château a traversé l’histoire au sein d’une même famille, la 26e génération l’occupe aujourd’hui. - Le château de Châteauneuf, construit aux XIIe et XVe siècles. Arthur de Vogüé publie en 1913, Châteauneuf, son château et ses seigneurs, 1175-1802.
  • L’hôtel de Vogüé de Dijon, édifié vers 1614 pour Etienne Bouhier, conseiller au Parlement de Bourgogne.

Décès

Arthur de Vogüé vit une longue vie, de haute stature, jusque dans ses dernières années. Il conserve physiquement la prestance et les manières élégantes d’un « gentilhomme de belle mine ». Il meurt à 86 ans, le 4 décembre 1924, au 54 rue de Varenne à Paris. Le service a lieu le 9 décembre, en la basilique Sainte-Clotilde. Le 13 décembre, la population de Commarin, augmentée de celles des villages voisins et de nombreux amis, forme une large assistance aux obsèques définitives d’Arthur de Vogüé. Son corps est ramené de Paris et veillé dans la chapelle castrale. Il est inhumé à la petite église de Commarin.

 

Légion d’honneur d’Arthur de Vogüé, extrait d’une lettre écrite à Monsieur le Grand Chancelier de l’ordre de la Légion d’honneur, 25 mars 1885.