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Interventions média
Publié le
Mercredi 28 Janvier 2015
Une tribune de Quentin Delpech et Nicolas Charles publiée le 28/01 sur le Huffingtonpost.fr
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Portés par la mondialisation et par l'élévation du niveau de vie dans les pays émergents, les systèmes universitaires s'internationalisent de plus en plus. Le nombre d'étudiants en mobilité internationale ne cesse de progresser et pourrait passer d'environ quatre millions aujourd'hui à plus de 7,5 millions en 2025. Les collaborations scientifiques internationales sont promues comme gage d'excellence, les formations et les établissements s'exportent à l'étranger et les enseignements voient leur dimension internationale s'affirmer toujours davantage.

La France est un acteur de premier plan de ces processus. Selon l'Unesco, elle est le troisième pays d'accueil des étudiants internationaux en 2012 avec 271.000 étudiants accueillis, soit 6,8% du total des étudiants en mobilité à travers le monde, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Les formations françaises s'exportent à travers le monde et la recherche française se situe à la 6e place au niveau mondial en termes de volume de production scientifique.

S'il ne manque pas d'atouts, le système français doit néanmoins surmonter des défis de taille. La concurrence s'intensifie pour attirer les étudiants en mobilité, notamment ceux issus de l'espace francophone. Les établissements français n'ont pris que partiellement le virage numérique et le potentiel de développement de leur offre de formation sur les territoires étrangers peut être davantage exploité. Le niveau de dépenses par étudiant reste limité et les dépenses spécifiquement dédiées aux étudiants internationaux accueillis en France sont très faibles, diminuant l'attractivité des formations françaises.

La stratégie française ne peut plus se résumer à l'approche traditionnelle de l'accueil physique d'étudiants internationaux au service du rayonnement international de la France. Si cet objectif doit être conservé, il s'agit de réorienter notre stratégie d'internationalisation vers une logique d'amélioration de la qualité du système d'enseignement supérieur et de recherche. Par ailleurs, les nouveaux modes d'internationalisation (exportation de formations à l'étranger, numérique) devraient être développés prioritairement. Un investissement substantiel pour l'internationalisation de notre enseignement supérieur est dès lors nécessaire. Cet effort passe par une stratégie claire et assumée, une mobilisation de tous les acteurs et un financement durable.

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