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Espace presse
Communiqués de presse
Publié le
Lundi 07 Juillet 2014
Le 25 juin 2014, Jean Pisani-Ferry a remis au président de la République le rapport « Quelle France dans dix ans ? ». Cinq rapports thématiques, publiés séparément, précisent pour chaque chantier majeur les analyses et les recommandations soumises au débat social et citoyen, ainsi qu’à la décision politique. Le rapport thématique « Investir dans le redressement économique » dessine ce que pourrait être une économie du mouvement dans une société décloisonnée.
Economie

 

Investir dans le redressement économique

Dessiner ce que pourrait être une économie du mouvement inscrite dans une société décloisonnée et ouverte sur le monde suppose de s’interroger sur les mutations qui ont affecté l’économie française dans la période récente et sur celles qu’elle est appelée à connaître dans les années à venir. Nous identifions trois mutations majeures: la mondialisation, les innovations technologiques et les crises économiques et financières. Cependant ces phénomènes de fond n’expliquent pas à eux seuls la situation présente de l’économie française. Tout diagnostic réaliste doit identifier les faiblesses résultant, au moins pour partie, de choix et d’insuffisances propres à notre pays.

Ce rapport en décrit cinq qui, par leur enchaînement logique, fournissent un diagnostic et une prospective raisonnés :

  • L’érosion du tissu industriel.
  • La dégradation de la compétitivité française et la faible densité d’entreprises de taille intermédiaire (ETI).
  • L’insuffisante intégration de l’innovation dans les processus de production.
  • La sous-exploitation du capital humain.
  • Et enfin les insuffisances du financement de l’appareil productif, ingrédient essentiel du processus de renouvellement et de croissance des entreprises.

Investir dans le redressement économique c’est investir dans le capital humain et plus généralement dans les potentialités des individus. Mais le redressement économique deviendra une réalité seulement si le capital humain et les initiatives individuelles bénéficient des conditions qui leur permettent d’exprimer leur plein potentiel. L’ouverture sur le monde est la première de ces conditions. De cette exigence,  découlent des propositions visant à desserrer l’étau autour des secteurs soumis à la concurrence internationale et à faire participer pleinement la France à l’internationalisation des services. Il importe également d’améliorer par des propositions concrètes  les systèmes qui interagissent avec les entreprises : systèmes d’innovation, de financement, écosystèmes territoriaux et enfin l’Etat dans ses relations avec les entreprises. Enfin, ce projet de redressement économique devra tenir compte des contraintes du monde actuel : la mondialisation d’abord, qui est aussi une opportunité et qui justifie l’ouverture sur le monde. Le changement climatique ensuite qui nécessite de mener à bien la transition énergétique.