Les dispositifs semblent avoir atteint leurs objectifs
Les dispositifs d'aide aux entreprises ont été mis en place avec une rapidité et une traçabilité sans précédent, dès le printemps 2020. Les principaux pays européens étudiés ont globalement mis en place des dispositifs similaires, mais la France se caractérise par une palette diversifiée de dispositifs.
Les montants des dispositifs ont été globalement suffisants pour préserver la situation financière de la grande majorité des entreprises, ce que l'on constate aussi bien au niveau macroéconomique qu'au niveau microéconomique. Les défaillances d'entreprises restent à des niveaux très faibles, l'emploi est très résilient, ce qui a contribué́ à préserver globalement le revenu des ménages, et le rebond de l'activité à chaque déconfinement est très encourageant.
Des effets d'aubaine réels, mais modérés compte tenu de la portée générale des mesures
Un an après, les effets d'aubaine apparaissent moindres que ce qui aurait pu être anticipé avec des dispositifs aussi ouverts. Peu d'entreprises ont demandé toutes les aides auxquelles elles avaient droit ; celles qui n'ont recouru à aucune aide l'ont majoritairement fait par choix, en particulier car elles ont été peu affectées par la crise ; les aides ont été nettement plus importantes pour les entreprises les plus affectées par la crise, particulièrement durant la deuxième vague.
Quelques points d'attention pour la suite
Le comité a signalé les points d'attention suivants :
- L'incertitude reste grande et la stratégie de sortie des dispositifs va être déterminante ;
- Une petite minorité d'entreprises à surveiller de près, notamment parmi les TPE ;
- Les mesures ont « gelé » une situation financière des entreprises globalement moins favorable en France (marges faibles, endettement élevé) ;
- La divergence de l'endettement public au sein de la zone euro, en particulier entre la France et l'Allemagne, est un sujet d'attention à moyen terme.