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Infographie
Publié le
Mardi 20 Octobre 2020
Le plan de relance dégage des fonds publics supplémentaires pour la rénovation énergétique des logements. Pour que cet effort se traduise par une accélération du rythme des rénovations conforme aux objectifs, France Stratégie propose un dispositif innovant qui informerait les ménages de la rentabilité de la rénovation de leur logement, et leur permettrait de la réaliser sans avance de frais ni endettement, en contrepartie d’une rétrocession de 75 % de l’économie réalisée sur leur facture d’énergie.

Télécharger la note d'analyse – Comment accélérer la rénovation énergétique des logements

Télécharger le document de travail – Accroître l’investissement dans la rénovation énergétique des logements du parc privé

4,8 millions de « passoires thermiques »

En 2020, la France compte 4,8 millions de logements très énergivores. Plus généralement, le logement représente 12 % des émissions nationales de gaz à effet de serre (GES). Un pourcentage qui baisse peu et reste très supérieur aux objectifs que la France s’est fixés.

20 % : c’est la part du secteur résidentiel et tertiaire dans les émissions nationales de GES.

Chaudières au fioul ou au gaz, absence d’isolation des murs ou des toitures... les émissions de GES du bâtiment proviennent essentiellement du chauffage des logements.

80 % des émissions de GES du logement proviennent du chauffage.

1/3 : c’est la part du fioul dans les sources d’énergie des logements.

Le déficit d’information, premier obstacle à la rénovation

Si les ménages ne font pas rénover leur logement, c’est d’abord par manque d’information : ils sous-estiment la rentabilité de la rénovation, ne savent pas vers qui se tourner et craignent de s’endetter.

1/4 des logements pourraient être rénovés sans aide publique mais ne le sont pas, alors qu’il s’agit d’opérations d’économie d’énergie financièrement
rentables pour les ménages concernés.

15 % seulement des ménages qui ont réalisé des travaux de rénovation énergétique dans leurs maisons individuelles ont su et donc pu bénéficier d’un accompagnement, selon l’Ademe... pourtant l’État consacre des moyens importants à la rénovation énergétique des bâtiments et plusieurs dizaines de dispositifs d’aides ont été créés ces vingt dernières années.

Vers un guichet unique de la rénovation

Pour accélérer la rénovation énergétique des logements, il faut donc qu’émergent des opérateurs « labélisés » qui accompagnent les ménages du diagnostic à la réalisation des travaux, en passant bien sûr par le financement

1 – La puissance publique sélectionne les opérateurs suivant un cahier des charges rigoureux.

2 – À la demande d’un ménage, l’opérateur « labélisé » établit le diagnostic de performance énergétique de son logement et calcule la rentabilité anticipée de l’opération de rénovation.

3 – L’opérateur avance la totalité du financement des travaux et les réalise pour le compte du ménage.

4 – L’opérateur établit un contrat de partage des gains d’économies d’énergie avec le ménage bénéficiaire.

5 – Au cas où la rentabilité de l’opération ne serait pas au rendez-vous, un fonds public de garantie prend à sa charge la moitié du surcoût.

Un dispositif gagnant-gagnant

Remontées automatiques d’informations pour contrôler la pertinence des investissements réalisés.

Confiance

Labélisés et adossés à une garantie publique, les opérateurs disposeraient de la confiance des ménages et d’une visibilité essentielle pour porter la rénovation énergétique auprès de ses millions de potentiels bénéficiaires.

Zéro risque

Les ménages n’auraient aucun frais à avancer ni risque d’endettement et bénéficieraient, dès la fin des travaux, d’une économie sur leur facture énergétique.

Décarbonation

Avec une réduction moyenne estimée des émissions carbone par an et par logement rénové, ce serait une économie moyenne annuelle de 2,4 % des émissions du pays que pourrait permettre ce dispositif une fois « à plein régime ».

Croissance

Pour un investissement supplémentaire de 7,5 milliards d’euros que pourrait permettre le dispositif, le supplément d’activité serait
de l’ordre de 0,3 point de PIB chaque année et 100 000 emplois nouveaux.

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