Rapport Reconnaître, valoriser, encourager l'engagement des jeunes En dépit de la hauteur des barrières que les institutions économiques, sociales et politiques de notre pays opposent aux jeunes, le conflit entre générations n’a pas, aujourd’hui, d’existence politique visible. Les partis, syndicats ou associations qui structurent notre vie collective existaient presque tous il y a vingt ou trente ans, quand ce n’est pas beaucoup plus. Publié le : 22/06/2015 Temps de lecture 7 minutes Cela n’implique pas qu’on puisse ignorer les fractures intergénérationnelles qui traversent notre société et la menace qu’elles représentent pour sa cohésion. Aux yeux de leurs aînés, les jeunes apparaissent souvent comme individualistes, désaffiliés, désengagés. Eux-mêmes font souvent état d’un décalage à l’égard d’institutions de participation à la vie de la cité qu’ils perçoivent comme mal adaptées à leurs pratiques de socialisation ou dominées par les générations antérieures. Ils donnent moins de temps aux associations que leurs aînés, et s’abstiennent plus souvent lors des élections. Sans élever la voix, ils prennent leurs distances. Est-ce l’expression d’un divorce, ou d’une frustration ? La jeunesse refuse-t-elle de s’engager, se détourne-t-elle des institutions de la vie collective ? Face à des structures de la société civile qu’elle perçoit comme trop fermées, est-elle tentée par le repli ? Ou bien est-elle plutôt à la recherche de formes d’engagement mieux adaptées à ses valeurs, à ses convictions, à ses modes de vie et de sociabilité ? Soucieux de dissiper les incompréhensions mutuelles et désireux de définir les voies d’une action publique adaptée, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, a demandé à France Stratégie d’enquêter auprès des jeunes et auprès des structures d’engagement (associations, syndicats, partis politiques) pour comprendre et pour mesurer la réalité du décalage entre une réelle aspiration à l’engagement et des cadres jugés dépassés. Ce qui ressort du présent rapport, c’est un écart préoccupant entre la demande et l’offre d’engagement, qui pose un dilemme pour les pouvoirs publics : faut-il laisser faire, ou intervenir ? La jeunesse est l’âge de la construction de soi, à l’échelle d’un individu comme à l’échelle d’une génération dans son ensemble ; et il est naturel qu’on ne se construise pas en demeurant dans les cadres hérités de la génération précédente. Il appartient aux jeunes d’inventer eux-mêmes les formes qu’ils veulent donner à leurs engagements : largement marquées par le numérique, ces formes sont aujourd’hui plus souples, plus éphémères, moins hiérarchisées qu’elles ont pu l’être par le passé. Si une institution civile ou politique ne le comprend pas et se montre incapable de s’adapter, aucune intervention publique ne la sauvera de la désaffection. Une rupture entre la jeunesse et les cadres de la vie collective serait cependant dangereuse pour notre société civile et notre démocratie politique. La fluidité nouvelle de l’engagement ne doit pas empêcher le lien social de se tisser, et la construction d’un monde commun suppose malgré tout des formes stables, des repères que l’on peut partager. C’est pour cela que Béligh Nabli et Marie-Cécile Naves proposent, dans ce rapport, à la fois d’ouvrir davantage les institutions existantes aux jeunes, qui en sont trop souvent exclus, de fait sinon de droit, et de créer des espaces nouveaux dans lesquels la jeunesse serait en mesure de faire entendre sa voix, non seulement à elle-même mais à l’ensemble de la communauté nationale. Leurs propositions portent simultanément sur l’engagement dans la société civile et la participation à la démocratie politique. Certaines sont modestes, d’autres plus radicales. Toutes sont inspirées de la même préoccupation : dans un pays où les jeunes sont deux tiers à considérer qu’on ne leur permet pas de montrer de quoi ils sont capables, il est urgent, non pas tant de faire une place aux jeunes, mais de leur donner les moyens de prendre celle qui leur revient de plein droit. Transcription Fermer la transcription Reconnaître, valoriser, encourager l'engagement des jeunes aujourd'hui la société française a plutôt une image négative de la jeunesse les jeunes sont vus comme passif individualiste alors qu'en réalité il ya une vraie envie chez eux de s'investir au profit de l'intérêt général et de la vie démocratique les jeunes sont confrontés à un certain nombre de problèmes notamment le fait que l'offre d'engagements existants n'est pas forcément adapté à leurs besoins il faut en effet souligner le fait que les jeunes privilégier certaines formes d'engagement plutôt ponctuelles plutôt informelle qui ne sont pas véritablement reconnu par les institutions cette question-là constitue un véritable enjeu de politique publique notamment pour la cohésion nationale au prince stratégie propose une vingtaine de mesures afin de favoriser la socialisation des jeunes à l'engagement de mieux reconnaître et valoriser cet engagement est d'améliorer la participation des jeunes au processus de décision parmi les propositions que nous formulons il y à celle de faire du lycée un lieu d'apprentissage de la démocratie par exemple en faisant venir des hommes politiques pour qu'il y ait des vrais débats contradictoires sur des sujets de société ça permettra de renouer la confiance entre les jeunes futurs citoyens et puis les hommes politiques il faudrait créer un parlement national de jeunes dont les membres seraient tirés au sort afin que l'ensemble des jeunes soient équitablement représentées favoriser l'engagement des jeunes c'est aussi permettre aux jeunes investir les institutions démocratiques notamment en réfléchissant sur le fait de réviser la conditionnalité liée à l'âge pour être élu nous proposons également la tenue d'un débat national sur le droit de vote à saison puisque dans les pays étrangers qui ont mis en place cette mesure on constate une amélioration de la participation politique des futurs citoyens nous proposons que tous les étudiants qui le souhaitent puissent prendre une année de césure dans le cadre de leurs études pour se consacrer à une mission d'intérêt général dans le bénévolat ou le volontariat et il faut que cette année césure soit mieux reconnue dans les parcours de formation et d'emploi une autre proposition que nous formulons et l'octroi pour tous les étudiants qui font du bénévolat et du volontariat de crédits universitaires 10e cts dans le cadre de leurs études ces propositions ont été remises au ministre de la ville de la jeunesse et des sports patrick kanner à lui maintenant de décider lesquels seront mises en oeuvre afin d'améliorer et de valoriser l'engagement des jeunes Partager la page Partager sur Facebook - nouvelle fenêtre Partager sur Twitter - nouvelle fenêtre Partager sur Linked In - nouvelle fenêtre Partager par email - nouvelle fenêtre Copier le lien dans le presse-papier Téléchargement Reconnaître, valoriser, encourager l'engagement des jeunes Télécharger le rapport PDF - 671.2 Ko Télécharger le dossier de présentation PDF - 4 840.4 Ko Thèmes Inégalités/pauvreté Éducation Publié par France Stratégie Auteurs Marie-Cécile Naves Béligh Nabli Alice Karakachian Citer ou exporter Citer cette publication Fermer Citer cette publication Autres options d'export Pour aller plus loin Quels sont les impacts des écrans sur les cerveaux ? 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