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Publié le
Vendredi 13 Décembre 2013
Contribution de la CGT au séminaire « Quelle France dans 10 ans ? » - La CGT (Confédération Générale du Travail ) se félicite de la construction d’une réflexion prospective à moyen terme pour notre pays.
CGT

Comprendre les impasses auxquelles des choix structurants ont conduit la société française est le préalable à tout exercice de prospective. Comme le souligne, dès ses premières phrases, la contribution au séminaire gouvernemental du 19 août 2013 sur « Quelle France dans dix ans ? », la fixation d’un objectif fut-il « lointain » au point de risquer d’apparaître «irréaliste », « oriente l’action publique, guide les anticipations et catalyse les énergies ». Il importe donc en premier lieu d’identifier et d’interroger de tels objectifs.

Penser la France dans dix ans, c’est d’abord revenir sur les choix qui, avec le temps, se sont révélés erronés et dont l’abandon conditionne la possibilité même d’un futur de prospérité et d’épanouissement.

Il est tout aussi important de savoir si les choix politiques présents poursuivent les choix antérieurs, s’ils peuvent être corrigés ou bien s’il est déjà trop tard.

La mise en concurrence des peuples, des nations, des territoires au profit d’une oligarchie transnationale est une source de creusement des inégalités, d’instabilité internationale croissante, entrave le combat nécessaire contre le dérèglement du climat et l’appauvrissement des ressources dont dispose notre planète. Elles sont également à l’origine de la crise systémique actuelle principalement supportée par les populations les plus fragilisées.

Cette crise qu’ils n’ont pas provoquée, les salariés la paient durement d’abord directement, puis à travers des finances publiques mises à mal par des politiques fiscales mal ficelées, mal ciblées, mal orientées, sous la pression permanente des organisations patronales et de leurs relais au plus haut niveau de l’état.

Depuis près de quarante ans, un chômage de masse s’est durablement installé en France et plus largement dans les pays dits développés. Ce chômage de masse atteint principalement les classes populaires, les jeunes ou les « seniors ». Il s’étend ou menace aujourd’hui toutes les catégories d’âge, y compris les jeunes diplômés.

Ce chômage précarise également les actifs occupés, à travers la flexibilisation grandissante de l’emploi. Les jeunes actifs passent par les cases CDD ou intérim avant d’obtenir leur premier emploi stable. Les chômeurs, quant à eux, sont incités à occuper des emplois qui ne correspondent ni à leurs qualifications, ni à leurs aspirations.

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