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Publié le
Jeudi 12 Juin 2014
L’ORSE présente ses pistes de réflexion à la Conférence bancaire et financière sur la transition énergétique. Comment le système financier peut accompagner l’économie réelle au service de la transition énergétique ? Contribution du Club Finance
Conférence bancaire et financière sur la transition énergétique (ORSE)

La transition énergétique est une nécessité dictée par l’épuisement des ressources énergétiques fossiles et l’accélération du changement climatique. Qu’ils s’appuient sur un objectif de limitation des émissions de gaz à effet de serre ou d’indépendance énergétique, les différents scénarios de cette transition énergétique prévoient des besoins d’investissements additionnels de plusieurs dizaines de milliards d’euros par an en France. L’ANCRE¹ évoque le chiffre de mille milliards d’euros entre 2010 et 2050. La question du financement de cette transition énergétique est donc un enjeu clé.

Le Club Finance de l’ORSE, avec l’aide de Michel Lepetit, président de Global Warning, a souhaité s’engager en recueillant les attentes de ses membres et ainsi contribuer à ce débat. Le Club Finance rassemble la majorité des banques, assurances, gestionnaires d’actifs et fédérations professionnelles associées (FBF, AFA, AFG), sur les sujets de RSE dédiés à la finance depuis plus d’une dizaine d’années.²

L’ORSE propose dix thèmes de réflexion dont certains sont articulés autour d’initiatives prises par le Club Finance au cours de ces dernières années. Ces thèmes sont susceptibles de nourrir les débats de la conférence bancaire et financière. Le Club Finance est à disposition des organisateurs de la conférence pour échanger sur ces thèmes en amont de cette dernière et pour y participer en tant qu’expert. Il est également volontaire pour apporter sa contribution aux suites que le gouvernement est susceptible de à la conférence.

Principales pistes de réflexion

  1. Prendre en compte les spécificités de la transition énergétique
  2. Disposer d’un cadre prudentiel et normatif propice au financement de la transition énergétique
  3. Envoyer un signal prix fort sur le carbone et l’énergie
  4. Favoriser l’épargne de long terme
  5. Drainer l’épargne vers la transition énergétique
  6. Développer les moyens de financement en faveur de la transition énergétique
  7. Créer une ingénierie financière spécifique
  8. Développer des mécanismes assurantiels
  9. Renforcer le fléchage des produits/ programmes/ entreprises/ projets vers la transition énergétique
  10. Faire le lien avec l’agenda climat international

Préambule

Pour le secteur financier, la transition énergétique regroupe deux dimensions :

  • la réduction des consommations d’énergie sur tous les postes où c’est nécessaire
  • l’évolution du mix énergétique vers une offre bas carbone.

Le secteur financier, conscient des enjeux liés à la transition énergétique, est déjà engagé dans son financement ; la conférence bancaire et financière pourrait être l’occasion de mettre en valeur les bonnes pratiques développées par les acteurs.

Mais il faut aujourd’hui lui donner une nouvelle dimension. Dans l’hypothèse d’un effort accru, il y a lieu de tenir compte des spécificités liées à cette transition qui génèrent des contraintes particulières, mais aussi d’un certain nombre de blocages liés notamment à la régulation, à la fiscalité, aux normes comptables, à l’absence d’un signal prix fort et pérenne sur le carbone… Ces facteurs ont un impact sur les horizons d’investissement et sur les capacités d’intervention des financeurs.

Il est donc important que l’État puisse en tenir compte dans la définition de ses politiques et qu’il les relaie au niveau européen, voire international car les enjeux de la transition énergétique dépassent largement le cadre national.

De façon plus générale se pose la question de la structuration des circuits financiers autour de la complémentarité entre acteurs publics et privés. Si l’engagement public peut être décisif dans la gestion des risques financiers et la structuration des circuits de financement, la majeure partie des financements et des investissements doit provenir de sources privées. C’est donc l’articulation entre ces deux sources et le partage des risques qui semble conditionner aujourd’hui la mobilisation de capitaux suffisants à des coûts aussi faibles que possibles. Dans ce circuit, l’engagement public peut prendre plusieurs formes en fonction des instruments et secteurs considérés, mais aussi du rôle envisagé, selon que l’État se positionne en acteur du marché ou simple facilitateur.

…/…


(1) Alliance Nationale de Coordination de la Recherche pour l’Énergie – Scénarios de l’ANCRE – www.allianceenergie.fr/
(2) www.orse.org

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