Dans cette étude, accompagnée d’un outil de visualisation inédit, France Stratégie passe au crible les 55 unités urbaines de France métropolitaine de plus de 100 000 habitants entre 1990 et 2015, à partir de données du recensement. Résultat : la ségrégation résidentielle est stable pour ce qui est de la catégorie sociale, en légère baisse pour ce qui est de l’origine migratoire, et en baisse plus sensible pour ce qui est du logement social. Si certains quartiers comptent aujourd’hui une part plus élevée de cadres ou d’immigrés d’origine extra-européenne, ce n’est en général pas le résultat de leur plus grande ségrégation mais simplement le reflet de la hausse de leurs effectifs dans la population.
La ségrégation résidentielle désigne l’inégale répartition dans l’espace urbain de différentes catégories de population. Elle peut résulter de choix individuels, motivés par exemple par la recherche d’un entre-soi, ou de phénomènes de relégation, liés notamment au prix des logements.