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Infographie
Publié le
Mercredi 14 Novembre 2018
Travail des femmes, recul du couple, renforcement de l’homogamie de revenus : quels sont les effets sur les inégalités des évolutions sociales de ces vingt dernières années en France ? Cette étude porte sur 27 millions de personnes âgées de 25 à 60 ans de 1996 à 2015, formant 18 millions de ménages.

Télécharger la note d'analyse Le couple contribue-t-il encore à réduire les inégalités ?

Économie des ménages : ce qui a changé

Moins de couples

Une baisse de 11 % entre 1996 et 2015.

Augmentation du nombre de familles monoparentales x1,6 entre 1996 et 2015.

Le rôle social des femmes évolue

Une augmentation de 15 % de l’activité des femmes entre 1996 et 2015.

Deux fois moins de couples où la femme ne travaille pas.

Une hausse de la contribution des femmes aux revenus du ménage de 30 % en 1996 à 39 % en 2015.

Plus d'inégalité entre les couples

2 fois moins de couples dans lesquels la femme appartient aux 20 % les plus modestes  et l’homme aux 20 % les plus aisés.

L’homogamie de revenus se renforce : 2 fois plus de couple dont les deux conjoints appartiennent aux 20 % les plus modestes.

Travail des femmes, recul du couple, homogamie : quels effets sur les inégalités ?

Pour répondre à cette question, on s'intéresse à la "redistribution privée"

2/3 des couples mettent en commun leurs revenus d’activité.

La redistribution privée a diminué d’1/4 entre 1996 et 2015 car les couples sont moins nombreux et moins inégaux en leur sein.

Les étapes de la distribution des revenus des individus

L’augmentation de l’activité féminine a fait baisser les inégalités de revenus avant la redistribution privée (-7,5 %)

On ne retrouve pas cette baisse après redistribution privée (-0,6%).

Ce qu'il faut retenir

  • L’État a joué un rôle d’amortisseur en permettant aux inégalités de rester stables après redistribution publique, malgré la baisse de la redistribution privée.
  • Mais au prix de transferts publics plus élevés, et sans empêcher l’augmentation de la pauvreté des familles monoparentales et des couples à faibles revenus.
  • Alors que ces transformations des ménages devraient se poursuivre, l’État doit tenir compte de ces évolutions sociales porteuses de nouveaux risques sociaux.
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