Rapport

La crise du système électrique européen

En s'appuyant sur les contributions de Marc Oliver Bettzüge, Dieter Helm et Fabien Roques, une équipe du Commissariat général à la stratégie et à la propective constituée de Dominique Auverlot, Étienne Beeker, Gaëlle Hossie et Aude Rigard-Cerison, à laquelle s’est jointe Louise Oriol, de la Direction générale de l’énergie et du climat, ont préparé une analyse et formulé des recommandations à court et long termes pour tendre vers un marché de l’électricité européen et un cadre politique durables.

Publié le : 28/01/2014

Mis à jour le : 03/01/2025

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Rapport -- La crise du système électrique européen

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l'europe de l'électricité est en crise le commissariat général à la stratégie et à la prospective propose dans un rapport des solutions sous forme de cette recommandation face à la presse les experts présents ont tout d'abord établi un diagnostic sur l'origine de cette crise pour moi la crise du marché européen de l'électricité et tout d'abord une crise de confiance une crise de confiance des participants liées à la stabilité du cadre politique dans lequel ce marché doit fonctionner l'urgence aujourd'hui c'est vraiment de mettre en cohérence de réconcilier les objectifs environnementaux en termes d'hommes l'objectif des énergies renouvelables en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre avec en parallèle les objectifs qu'on se fixe en termes de compétitivité et en termes de sécurité d'approvisionnement le cgsp recommande plusieurs décisions en termes de politique énergétique reconsidérer le soutien aux énergies renouvelables mieux structurer le marché européen du carbone les avant tout rappeler une priorité la recommandation principale du cbsp et que la réduction des émissions de gaz effet de serre doit être l'objectif principal du prochain pack énergie climat à l'horizon 2030 donc par exemple cela implique donc dans la proposition de la commission il devrait y avoir pensé à un objectif chiffré qui est celui de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le développement du jeu et les mesures d'efficacité russie doivent être perçus comme des moyens permettant d'atteindre cet objectif elles ne doivent pas faire l'objet d'objectifs quantitatifs le cgsp préconise un renforcement du rôle des états membres en termes d'approvisionnement énergétique et de coopération de recherche et de développement sur le plan financier il faut achever le marché européen de l'électricité

il faut renforcer l'engagement qui a été pris d'établir un marché européen intégré de l'électricité est viable il y a un certain nombre de mesures qui peuvent être prises entre la france et l'allemagne pour améliorer le marché électrique déjà existants pour résoudre la crise de son système électrique l'europe doit peut-être changer de logique d' approche et raisonnée aussi en termes régional et non plus globale il ya un certain nombre d'initiatives qui pourraient être prises au niveau régional encore une fois niveau franco allemand pour à la fois sur les problématiques de cohérence des objectifs de politique énergétique de transition énergétique et puis à la fois sur les problèmes étaient plus techniques de design de marché avant ses maîtres des solutions sur la table même si effectivement l'ensemble des pays européens n'est pas forcément d'accord avec ces pays la commission européenne vient de fixer à 40 % la réduction des gaz à effet de serre d'ici 2030 pour les états membres ont ce cadre résoudre la crise du système électrique européen apparaît comme une des conditions à la réussite de cet objectif

La politique européenne de l’énergie est-elle en crise ?

Oui, si l’on se réfère aux trois objectifs fondamentaux qu’elle s’était fixés : préservation du pouvoir d’achat des ménages et de la compétitivité des entreprises, réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES ) et sécurité d’approvisionnement. Ces objectifs sont aujourd’hui sérieusement menacés : les prix payés par les ménages européens ont augmenté de 27% ces cinq dernières années (accentuant la précarité énergétique, qui touche actuellement entre 50 et 125 millions de personnes); en 2012, les émissions de GES ont augmenté dans certains pays européens, notamment en Allemagne (+1.5% par rapport à 2011); les faibles prix actuels de l’électricité sur les marchés de gros ne permettent pas aux producteurs de rentabiliser leurs investissements: 40% des capacités thermiques actuelles pourraient fermer à long terme. La situation est telle que les énergéticiens historiques sont fragilisés et ne pourront que faiblement contribuer au financement des investissements nécessaires pour décarboner le secteur électrique et remplacer les infrastructures vieillissantes (autour de 50 milliards d’euros par an jusqu’en 2050).

Pourquoi cette situation ? Parce que les faits ont démenti les anticipations sur lesquelles cette politique avait été construite : l’effondrement du prix du charbon (- 30% entre janvier 2012 et juin 2013) et de celui du CO2 remet en cause les équilibres initialement envisagés. En parallèle, les garanties d’accès au réseau et les subventions accordées aux énergies renouvelables pèsent à la hausse sur les prix payés par les consommateurs et à la baisse sur la rentabilité des centrales à gaz qui sont pourtant nécessaires à l’équilibre du système électrique. Bref, les signaux de prix jouent contre les objectifs fixés!

Infographie objectifs

Comprendre la situation et anticiper les tendances à venir pour déterminer une politique énergétique efficace qui renoue avec son triple objectif de sécurité  d’approvisionnement, de compétitivité et de maîtrise des émissions de CO2. Telles sont les ambitions de ce rapport qui rassemble l’analyse et les propositions du Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective (CGSP) et donne la parole à trois experts*, dont les contributions sont rassemblées.

infographie marché de l'énergie

Les recommandations du CGSP doivent permettre le débat. Le CGSP préconise de clarifier et veiller à la cohérence des trois objectifs de la politique énergétique européenne, et par ailleurs, de ne pas confondre objectifs et moyens. Ainsi, le prochain paquet Climat-Energie devra se fixer comme seul objectif la réduction des émissions des gaz à effet de serre et proposer une cible lisible et stable à l’horizon 2030.  La révision des politiques de soutien au développement des ENR s’impose également, notamment en remplaçant, pour les technologies matures, les tarifs d’achat par des mécanismes plus compatibles avec le marché. En complément, il faudra accentuer et mieux coordonner les efforts de R&D au niveau européen pour les technologies non matures (stockage, efficacité énergétique, smart grids).

*Marc Oliver Bettzüge, professeur d’économie, directeur général de l’Institut de l’économie de l’énergie à l’université de Cologne ; Dieter Helm, professeur de politique énergétique à l’université d’Oxford ; Fabien Roques, professeur associé à l’université Paris-Dauphine et vice-président à Compass Lexecon

  • Avec les contributions de Marc Oliver Bettzüge, Dieter Helm et Fabien Roques.

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