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Mercredi 14 Décembre 2022
Le HCFiPS produit à intervalles réguliers une note présentant l’état des lieux du financement de la protection sociale après le vote des lois financières. La précédente édition, qui constituait le premier chapitre du rapport intitulé « Pour des finances sociales soutenables, adaptées aux nouveaux défis » et remis au Premier ministre en janvier 2022, revenait sur les impacts sur les comptes sociaux de la crise sanitaire et économique qui avait frappé l’ensemble de l’économie mondiale en 2020 et 2021. Le HCFiPS évoquait la possibilité d’une amélioration de la situation financière des régimes de base en 2022, mais également de l’assurance chômage et des régimes complémentaires, tout en pointant la situation préoccupante de l’assurance maladie, même avec un déficit réduit par rapport à 2020.
L’exercice mené cette année s’inscrit dans la continuité de ces réflexions, avec trois enseignements majeurs.
À l’issue d’un exercice 2022 qui aura été marqué par une bonne tenue de l’économie en dépit d’un contexte international peu porteur , le redressement des comptes sociaux amorcé en 2021 apparait incontestable, avec une très nette réduction des déficits des régimes de base attendue pour 2022 et 2023, et globalement, un excédent des administrations de sécurité sociale au sens de la comptabilité nationale qui pourrait se maintenir à l’horizon 2026.
Ce redressement apparait toutefois inégal, dans la mesure où certaines branches (famille, AT-MP, autonomie) et certains régimes (assurance chômage, retraites complémentaires) devraient dégager des excédents sur l’horizon de projection, tandis que les déficits de la branche maladie demeurent importants quoiqu’en nette réduction, et que ceux des régimes de base d’assurance vieillesse pourraient se creuser significativement d’ici 2026.
Il apparait surtout fragile, compte tenu du contexte national et international, notamment avec le retour de l’inflation. La hausse des prix en 2022-2023 aura des effets importants sur les comptes sociaux (et sur les comptes publics de manière générale), effet qu’il est difficile de mesurer précisément, qui pourraient se matérialiser différemment selon les branches et organismes, et par ailleurs se diffuser sur plusieurs exercices.