La Note d’analyse MOOC français : l'heure des choix Loin de signer « la fin de l’université telle que nous la connaissons », de devenir le levier (numérique) de sa démocratisation ou de son uberisation, les MOOC pourraient bien préfigurer la formation professionnelle de demain. Le marché des MOOC connaît depuis cinq ans une croissance exponentielle. Un marché prometteur dominé pour l’heure par les plateformes américaines mais sur lequel la France pourrait jouer les outsiders… Publié le : 04/02/2016 Temps de lecture 10 minutes Les MOOC : université virtuelle ou produits d’appel ? Davantage qu’une déclinaison numérique de l’enseignement à distance (type CNED) mais loin de la promesse d’une université virtuelle accessible à tous à moindre coût, les MOOC – Massive Open Online Courses*– constituent, dans l’entre-deux, le mode d’enseignement en ligne le plus en vogue. Conséquence : leur nombre est passé d’une dizaine en 2011 à plus de 4000 aujourd’hui ! Outils d’évolution des modalités d’enseignement et d’organisation des temps pédagogiques, les MOOC sont aussi (et peut-être surtout) un produit d’appel pour les établissements d’enseignement supérieur engagés dans une stratégie d’attraction des étudiants, notamment étrangers. En témoigne le fait que 70% des inscrits sur les plus grandes plateformes (Coursera, edX et FutureLearn) sont des étudiants originaires d’un autre pays. La France cherche encore son modèle économique Quelle est la place de la France sur ce marché international des MOOC ? Relativement réduite. La France ne représente que 7,5% de l’offre globale de MOOC. Mais ce chiffre ne doit pas occulter la dynamique de rattrapage à l’œuvre depuis 2013. Une dynamique essentiellement portée par les établissements et les pouvoirs publics, ce qui explique la singularité du modèle économique français marqué par la prééminence d’une plateforme publique offrant un accès gratuit aux MOOC. Lancée en 2013, France Université Numérique (FUN), propose aujourd’hui 140 MOOC suivis par plus de 500 000 inscrits. Dans la course à l’internationalisation, ce rattrapage n’est pas suffisant pour autant : les plateformes européennes en ordre dispersé proposent une offre essentiellement nationale (à 98% pour FUN) quand 70% des MOOC hébergés par l’américaine Coursera sont produits par le « top 150 » du classement de Shanghai. L'avenir de FUN passe par une diversification offensive de son offre Comment la France peut-elle jouer les outsiders dans ce contexte ? En misant sur la monétisation d’une offre diversifiée et innovante davantage tournée vers la formation continue, la certification et l’espace francophone. Ces recommandations découlent du diagnostic posé. La gratuité de FUN rend en effet impossible la production de valeur à partir du contenu lui-même. En revanche, maintenir un accès libre assorti d’une certification payante (sur le modèle freemium) est une piste (parmi d’autres) de diversification des sources de financement qui rendrait le modèle économique de FUN concurrentiel. Développer d’autres marchés d’usagers en est une autre. Et celui de la formation professionnelle des entreprises est en l’occurrence le plus dynamique. Reste à adapter l’offre pour y répondre en créant des MOOC « à la demande » plus souples et personnalisés, plus certifiant, voire diplômant aussi. Un effort d’innovation est également à produire sur le marché de la formation initiale pour ne pas manquer le tournant du « social learning » ou de la « classe inversée » comme celui du big data. Cibler l’espace francophone qui représente un marché potentiel de 220 millions de clients à travers le monde est une autre stratégie prometteuse. Enfin 41% des MOOC hébergés par l’américaine Coursera sont européens. Se pose ainsi la question d’une initiative européenne qui permettrait de faire masse et de « rapatrier » une offre d’excellence pour l’heure dispersée, voire passée outre-Atlantique. Céline Mareuge Transcription Fermer la transcription Grand Angle : Faire décoller les MOOC français bonjour bienvenue pour le grand-angle votre rendez vous mensuel son actualité de francs stratégie l'enseignement supérieur à portée de tous est désormais possible avec l'arrivée des mook massive open line coursier dans l'anglais ses cours interactifs en ligne ouvert à tous et gratuit son ton plein essor en france comme à l'international un phénomène sur lequel s'est penché francs stratégie car d'une dizaine de cours disponibles en 2011 on en décompte plus de 4000 en 2015 michel boujenah mais s'étaient établis sements dédié à la formation tout au long de la vie est le premier fournisseur de mouk de la plate forme française fun 19 cours ont déjà été réalisés ici au sein même de l'établissement qui s'est équipée d'un studio d'enregistrement visite milieux en cours du soir qui ait lieu de la comptable pour les non spécialistes et je me suis rendu compte que les amphis gonfle gauche que ça attire même des gens qui sont même pas en master au cnam et bien avait vraiment besoin en fait de comptes a plus que je ne l'imaginais comment faire vous que c'est la base du mook déjà c'est d'avoir des supports de qualité c'est à dire qu'il faut se remettre en cause sur la manière dont on produit ses propres supports et puis comme je suis contraint par un temps à chaque fois de vraiment aller à l'essentiel et je m'aperçois que les fois l'essentiel c'est 80 % de ce que l'on doit on être enseignée et que huit minutes de contact veut des fois valoir largement une bonne heure en amphi le principe du mook des cours vidéos de moins de 10 minutes à suivre plusieurs semaines avec des thèmes variés passant des sciences à l'histoire ou la musique et du matériel universitaire à disposition des apprenants cette nouvelle forme d'enseignement se développe à travers le monde grâce à des plateformes dédiées sur le net fun france université numérique dans l'hexagone pour serra aux états unis futur learn royaume uni ou bien y vers city en allemagne pour quentin delpech chargé de mission à france tratégie et auteur de la note quelle stratégie de développement pour limoux qu la france qui s'est lancé dans l'aventuré en 2013 peut encore aller plus loin ce qu'on a fait à fond ça suce et de comparer en fait à la fois le catalogue d'offres est aussi le modèle économique de la plate forme française par rapport à ce qui existe à l'étranger aucun premier fort enjeu pour la plateforme funky et celui de diversifier l'origine géographique de son catalogue books et un deuxième élément qui est très important c'est celui du modèle économique on voit que le modèle français fun et très singulier lorsqu'on compare aux plateformes de mouk à l'étranger on voit que c'est une plateforme qui est un statut public et qui a un but non lucratif à l'étranger on constate plutôt des plateformes à statut privé et qu'ils ont développée par exemple une offre auprès des entreprises il ya aussi des modèles de monétisation par exemple à travers la certification c'est qu'on peut offrir des certifications payante dans le cadre des parcours de mots qu'en ligne au tour au cnam pour qui l'expérience mook est un succès comme le rappelle philippe dedieu directeur national numérique au cnam avec plus de 210 mille inscriptions en deux ans dans plus de 80 pays l'établissement expérimente aujourd'hui des moyens de financement pour la production de leurs mook le cnam a produit un mou qui s'appelle désir d'entreprendre quand les universitaires marocains ont vu ce move qui sont dit que c'était un bon sujet pour le doctorant et donc il nous a demandé d'en faire une version que notre jargon nous appelons spock pour spécifique donc est une version privée et donc il ya effectivement eu du coup un paiement entre les universités marocaines et le cnam nous avons aussi des boues qui sont qui sont diffusés dans des universités en asie à madagascar à haïti prochainement en russie prochainement aussi en tunisie donc on voit bien que indépendamment de rendre la mission de service public le bouc ça permet aussi au cnam de valoriser sa marque et non dans l'avenir ça serait quoi la place des mots qu'idéalement vous qui êtes très impliqué d'un point de vue stratégique un formidable outil pour diffuser d'enseignement supérieur partout dans le monde et spécialement dans la francophonie et puis c'est aussi un formidable outil pour développer la formation tout au long de la vie et notamment la formation continue des salariés en entreprise un point de vue partagé par mathieu 6l ce doctorant a décidé d'enquêter sur les boucles après en avoir lui même réalisé pour lui il faut encore passer le temps de l'expérimentation afin de permettre aux boucles de trouver son public quand on fait des analyses démographique on voit que 80 à 90% des inscrits sont des adultes qui sont déjà en salariés qui sont employé à plein temps donc on voit qu'il ya une vraie demande mais en même temps très souvent les moules produit par les établissements répondent pas à cette demande soit on peut avoir une stratégie claire dit de l'éducation formelle c'est à dire on fait des boucs pour qu' il soit articulé d'une manière ou d'une autre avec l'enseignement supérieur où la formation initiale quelle qu'elle soit est en quelque sorte l'ouverture c'est un bénéfice secondaire deuxième stratégie c'est on dit ben non on vise clairement l'éducation non formelle c'est à dire sans crédit sont en lice des internautes à la limite peu importe que ce soit lien diplôme ou pas les vous européens doivent encore trouver leur modèle de développement la note de francs stratégie propose pour cela de cibler les publics francophones à travers le monde pour les établissements français la création d'une plateforme européenne commune pour contrer les leaders américains ou bien miser sur le marché de la formation continue des pistes pour capter un public encore plus large car l'enseignement supérieur 2.0 est en marche Partager la page Partager 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