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Rapport
Publié le
Jeudi 22 Janvier 2009
[COE] Les propositions du Conseil d’orientation pour l’emploi sur l’orientation scolaire et professionnelle des jeunes ont été adoptées à l’unanimité en séance plénière le mardi 20 janvier 2009.

Télécharger Les propositions du COE sur l'orientation

À la suite de ses travaux sur la sécurisation des parcours professionnels et sur la formation professionnelle, le Conseil d’orientation pour l’emploi a choisi de s’intéresser à la question de l’orientation des jeunes. Même si ce sujet a fait l’objet de nombreux  rapports, c’est la première fois que l’orientation scolaire et professionnelle des jeunes est abordée par une institution  traitant explicitement de l’emploi. Et cela alors que les difficultés d’insertion professionnelle de beaucoup de jeunes trouvent en partie leur origine dans une orientation qui tient insuffisamment compte des talents, des aspirations des jeunes comme des débouchés professionnels des études suivies.

Parmi les situations auxquelles le Conseil cherche à remédier, il y a le drame personnel et professionnel que vivent ceux qui échouent dans leurs études, à quelque niveau que ce soit. Rappelons qu’environ un jeune sur cinq sort du système éducatif  sans diplôme et que, en début de carrière, les jeunes sans diplôme sont environ 40 % à ne pas occu per d’emploi (moitié inactifs, moitié chômeurs), alors que les jeunes qui ont un diplôme, tous niveaux de diplômes confondus, sont seulement 20 % à ne pas occuper d’emploi (moitié inactifs, moitié chômeurs).

Au-delà, chercher à améliorer l’orientation conduit à s’interroger sur le moyen de trouver, ou du moins d’approcher, un équilibre entre les besoins de la société et les aspirations professionnelles et personnelles de chacun. Entre l’illusion d’une adéquation parfaite entre système de formation et structure de l’emploi, et l’impasse où se trouvent de  trop nombreux jeunes, il doit être possible de bâtir un système qui oriente les personnes vers des débouchés plus sûrs sans trahir leurs aspirations propres.

Une meilleure orientation ne suffira cependant pas à remédier à tous les dysfonctionnements de la société française, qui demeure sur ce point marquée par une vision trop scolaire des questions d’acquisition et de valorisation des compétences, et au sein de laquelle le système scolaire ne corrige pas suffisamment les inégalités sociales et géographiques.