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Publié le
Mardi 14 Janvier 2014
Quelle France dans 10 ans ? Contribution de l'association Semaines Sociales de France : "10 ans pour changer en France le travail et l'emploi ?"
Semaines Sociales de France

Les observations et propositions qui suivent sont le fruit d'une démarche originale. Elles résultent en effet d'une confrontation entre des experts et des personnes en situation sur le terrain, dans les entreprises, les administrations ou en recherche d'emploi. Elles émanent de personnalités aux points de vue divers, des plus hostiles au processus de mondialisation aux plus convaincues que les difficultés françaises se nouent d'abord dans l'hexagone. Entreprise il y a 18 mois, cette démarche a culminé lors d'une rencontre qui mobilisait 3000 personnes à Paris, Villeurbanne et Strasbourg.

Ce qui a permis de faire le lien entre ces points de vue est constitué par un commun angle de vue éthique : nous avons tous une responsabilité face au mal profond du chômage qui touche depuis si longtemps et de manière si paradoxale notre pays : nous sommes en France l'un des Etats de l'UE où l'on accorde le plus massivement une valeur importante au fait d'avoir un travail ; mais c'est aussi chez nous que le marché est parmi les plus cloisonnés, les plus durs pour ceux qui ne disposent pas des atouts nécessaires au départ. C'est aussi chez nous que les désillusions des "nouveaux entrants" sont les plus manifestes, comme s'ils avaient déjà renoncé à trouver dans le travail un épanouissement. Ce paradoxe résulte de ce que nous sommes en nous même divisés : attachés à notre travail, nous craignons les changements, notamment les ouvertures qui pourraient nous menacer.

Ces propositions sont évolutives. La trentaine de mouvements et d'associations de la société civile qui y ont contribué restent en état de veille. Elles continueront d'échanger pour confronter leurs points de vue. Car tant en matière d'emploi que de chômage, les visions sont marquées par la place que l'on occupe dans l'échelle sociale. Nous sommes un pays de rangs et de places disait un sociologue qui participait au diagnostic. C'est à la fois une faiblesse car cela freine des transitions et des changements. Mais ce pourrait devenir une force si l'imaginaire social, très influencé chez nous par la raison et la quête qu'un avenir de progrès, pouvait être à nouveau mobilisé en vue de défis de moyen termes accessibles.

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