1) Un débat économique et social devenu idéologique qu’il faut trancher par l’examen des faits
Le partage de la valeur ajoutée (VA), produite par les entreprises, entre salaires et profits, celle des profits entre distribution aux actionnaires et autofinancement, la mise en cause du coût du capital opposé à l’insistance du patronat sur celui du travail sont à l’évidence des questions de première importance en elles mêmes ; elles sont au coeur de la recherche d’une répartition juste des richesses produites et de la problématique de l’investissement, qui conditionne l’avenir de l’emploi.
Leur nécessaire étude et l’indispensable fiabilité des données sur ces sujets s’imposent très clairement : l’ignorance des faits, faute d’informations indiscutables, rend le débat difficilement constructif et largement idéologique ; les détracteurs du coût du capital et de la hausse des dividendes s’affrontant aux contempteurs d’un coût excessif du travail. D’où des attitudes antagonistes qui s’autojustifient, sans référence possible à la réalité, et qui orientent de façon décisive des prises de positions irréconciliables en ce qui concerne la compétitivité et la politique à mettre en œuvre à cet égard, la fiscalité des entreprises, le pouvoir d’achat des salariés, etc.
La CFTC ne prend pas parti en l’état actuel et se refuse à suivre la pente d’une idéologie quelconque mais juge indispensable de faire appel à l’expertise et à la statistique publiques, par l’intermédiaire des concertations au sein du Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP), pour établir les faits indiscutables qui permettront seuls de trancher et de parvenir, peut être, à un consensus.
