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Publié le
Jeudi 31 Octobre 2013
C’est à Rennes qu’a été lancé le premier des débats régionaux organisés par le Commissariat général à la stratégie et à la prospective pour le projet "Quelle France  dans 10 ans ?" Consacrées à l’Europe, des tables rondes ont réuni des chercheurs, des animateurs de Think tanks et des acteurs de terrain devant un public de 250 personnes pour discuter de deux thèmes : « Attractivité et rayonnement du territoire dans l’Union européenne dans dix ans » et « Le vivre ensemble en Bretagne face à l’Union européenne dans dix ans. »
Retour sur le débat régional à Rennes

La Bretagne et l’Europe partagent un point commun : l’une est la principale région maritime de France et l’autre la première du monde. En pleine mondialisation, alors que 80% du transport international s’effectue par mer et que celui-ci consomme près de 30% des hydrocarbures, de grands enjeux sont posés. De Bretagne, on plaide donc pour que la France serve de relais avec l’Europe afin de proposer l’aménagement d’un véritable « merritoire ».

Le numérique et, plus généralement, les technologies de l’information et de la communication, ont fait la renommée de la région. Pour poursuivre cet essor, la politique industrielle devra s’inscrire dans un cadre européen ; il lui revient d’établir des normes techniques afin que ce secteur subisse moins l’influence des Etats-Unis. Les réseaux souverains de télécommunication ou les lieux de stockage des données sont vus comme des opportunités pour la Bretagne et l’Europe.

D’autres pans de l’économie, à haute valeur ajoutée et porteurs d’une croissance durable, comme les énergies renouvelables, l’aquaculture et le tourisme demandent à être soutenus. L’Europe peut être un moteur dans la recherche fondamentale et l’appui au dépôt de brevet. « Il faut veiller à ce que les savoirs régionaux ne soient pas dispersés. ».

Si l’on dénigre parfois la politique sociale de l’Europe (ou son absence), il a été rappelé lors de la deuxième table ronde l’utilité du Fonds social européen (FSE). En Bretagne, ses financements ont permis d’accompagner l’insertion ou la reconversion professionnelle de personnes en difficulté, comme les femmes sans qualification. L’Europe a fait un pas dans la reconnaissance des acteurs de l’économie sociale et solidaire, considérés comme majeurs dans l’innovation sociale.

Les jeunes rennais souhaitent que l’Europe soit davantage à l’initiative dans le soutien à l’autonomie des étudiants, un « investissement nécessaire dans le capital humain ». Au-delà, le vivre ensemble dans l’Europe de demain passe par une authentique décentralisation, qui donne des capacités d’action aux régions. Et par un meilleur pilotage des politiques nationales ou européennes, sur la base d’indicateurs démocratiques parce que discutés avec les citoyens.

 

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