Troisième conférence annuelle des métiers et des compétences | Introduction
Message Enregistré par la Ministre
Bonjour à tous, je ne peux hélas être avec vous ce matin. Je sais combien le travail de France Stratégie est essentiel aux décideurs publics pour établir le bon diagnostic et mieux évaluer le résultat de leurs actions.
Comme vous le savez, nous vivons une triple transition démographique, numérique et écologique, et ces trois transitions sont très différentes. La transition démographique, tout d'abord, elle s'impose à nous et nous devons nous y adapter en travaillant plus, mieux et en bonne santé tout au long de la vie. La révolution numérique, elle transforme le monde infiniment plus vite que la révolution industrielle il y a 150 ans, et nous devons saisir toutes les opportunités pour être en mesure de diffuser l'innovation et irriguer l'économie en gain de productivité. Enfin, la transition écologique, nous devons la faire et la réussir pour préserver l'habitabilité de la planète et protéger les générations à venir. Il n'y a pas de planète B.
Pour réussir cette transition écologique, la mobilisation de toutes les compétences sera décisive. De nouveaux métiers apparaissent et des besoins se font criants. Certains métiers indispensables à la transition sont déjà des métiers en tension. L'industrie verte va recruter massivement 160 000 emplois supplémentaires d'ici 2030, et tous les niveaux de qualification et métiers sont concernés, en particulier les ingénieurs et les cadres intermédiaires de niveau bac+1, bac+2 et bac+3, et dans certains métiers, chaudronnier, soudeur, technicien de maintenance. Les capacités de formation actuelles ne correspondent qu'à 50 % des besoins des entreprises.
Tous les métiers vont devoir évoluer et intégrer de nouvelles compétences, d'autres vont devoir considérablement s'adapter en raison de la transformation de nos modèles productifs. Nous sommes dans le devoir impératif de mieux anticiper et pour y répondre, nous devons à la fois rénover la formation initiale et mobiliser la formation professionnelle continue. Les outils sont là, les moyens aussi pour réussir cette transition.
L'État, sous l'impulsion de la première ministre Élisabeth Borne, a choisi en 2022 d'innover en lançant une planification écologique ambitieuse. Cet outil ne se contente pas de donner un grand objectif final, mais il propose aussi un chemin et une méthode. Les travaux du secrétariat général à la planification écologique qui vous seront présentés ce matin permettent précisément de définir et d'anticiper les besoins, de les décliner secteur par secteur, territoire par territoire et les branches professionnelles. Les partenaires sociaux sont en première ligne parce que c'est à cette échelle, en lien avec les réalités territoriales des bassins d'emploi, que doit se faire l'analyse et que doivent se prendre les bonnes décisions pour travailler avec les branches.
L'État dispose d'un outil qui a fait ses preuves, les engagements de développement de l'emploi et de compétences. Les ZEDC permettent de financer le diagnostic, de réviser les référentiels de formation et de créer des outils à destination des entreprises et de leurs salariés. Vous aborderez d'ailleurs cette question importante en fin de matinée. Il faudra aussi bien veiller, et ça je vous le demande, à regarder leur réalité opérationnelle pour que les acteurs de terrain s'en saisissent véritablement pour se l'approprier en véritable outil de pilotage et de transformation.
Vous l'aurez compris, ma conviction est que l'économie, l'écologie et le social sont interdépendants. Le social n'est pas le sous-produit de l'économie et désormais, il doit aussi se concevoir par rapport à l'écologie. Les trois piliers de ce triptyque sont interdépendants dans le sens où l'économie et l'écologie n'ont pas d'avenir s'ils sont réfléchis sans intégrer les conséquences sociales. C'est précisément au carrefour de cette interaction qu'existe une certaine idée du progrès auquel je veux œuvrer en tant que ministre du Travail et de l'Emploi et comme première ministre, je suis convaincue que le dialogue social peut permettre de mieux accompagner ces mutations car il est au plus près des réalités du terrain, à la fois géographique et sectorielle.
Merci à France Stratégie et à l'ensemble du Réseau Emploi Compétences, en particulier Éva Tragier qui travaille depuis de longs mois, et merci également aux partenaires qui nous ont aidés à élaborer cette journée. Donc, bonne conférence et je cède la parole à la ministre en vidéo.
Bonjour à tous, je ne peux hélas être avec vous ce matin. Je sais combien le travail de France Stratégie est essentiel aux décideurs publics pour établir le bon diagnostic et mieux évaluer le résultat de leurs actions.
Nous vivons une triple transition démographique, numérique et écologique, et ces trois transitions sont très différentes. La transition démographique, tout d'abord, elle s'impose à nous et nous devons nous y adapter en travaillant plus, mieux et en bonne santé tout au long de la vie. La révolution numérique, elle transforme le monde infiniment plus vite que la révolution industrielle il y a 150 ans, et nous devons saisir toutes les opportunités pour être en mesure de diffuser l'innovation et irriguer l'économie en gain de productivité. Enfin, la transition écologique, nous devons la faire et la réussir pour préserver l'habitabilité de la planète et protéger les générations à venir. Il n'y a pas de planète B.
Pour réussir cette transition écologique, la mobilisation de toutes les compétences sera décisive. De nouveaux métiers apparaissent et des besoins se font criants. Certains métiers indispensables à la transition sont déjà des métiers en tension. L'industrie verte va recruter massivement 160 000 emplois supplémentaires d'ici 2030, et tous les niveaux de qualification et métiers sont concernés, en particulier les ingénieurs et les cadres intermédiaires de niveau bac+1, bac+2 et bac+3, et dans certains métiers, chaudronnier, soudeur, technicien de maintenance. Les capacités de formation actuelles ne correspondent qu'à 50 % des besoins des entreprises.
Tous les métiers vont devoir évoluer et intégrer de nouvelles compétences, d'autres vont devoir considérablement s'adapter en raison de la transformation de nos modèles productifs. Nous sommes dans le devoir impératif de mieux anticiper et pour y répondre, nous devons à la fois rénover la formation initiale et mobiliser la formation professionnelle continue. Les outils sont là, les moyens aussi pour réussir cette transition.
L'État, sous l'impulsion de la première ministre Élisabeth Borne, a choisi en 2022 d'innover en lançant une planification écologique ambitieuse. Cet outil ne se contente pas de donner un grand objectif final, mais il propose aussi un chemin et une méthode. Les travaux du secrétariat général à la planification écologique qui vous seront présentés ce matin permettent précisément de définir et d'anticiper les besoins, de les décliner secteur par secteur, territoire par territoire et les branches professionnelles. Les partenaires sociaux sont en première ligne parce que c'est à cette échelle, en lien avec les réalités territoriales des bassins d'emploi, que doit se faire l'analyse et que doivent se prendre les bonnes décisions pour travailler avec les branches.
L'État dispose d'un outil qui a fait ses preuves, les engagements de développement de l'emploi et de compétences. Les ZEDC permettent de financer le diagnostic, de réviser les référentiels de formation et de créer des outils à destination des entreprises et de leurs salariés. Vous aborderez d'ailleurs cette question importante en fin de matinée. Il faudra aussi bien veiller, et ça je vous le demande, à regarder leur réalité opérationnelle pour que les acteurs de terrain s'en saisissent véritablement pour se l'approprier en véritable outil de pilotage et de transformation.
Vous l'aurez compris, ma conviction est que l'économie, l'écologie et le social sont interdépendants. Le social n'est pas le sous-produit de l'économie et désormais, il doit aussi se concevoir par rapport à l'écologie. Les trois piliers de ce triptyque sont interdépendants dans le sens où l'économie et l'écologie n'ont pas d'avenir s'ils sont réfléchis sans intégrer les conséquences sociales. C'est précisément au carrefour de cette interaction qu'existe une certaine idée du progrès auquel je veux œuvrer en tant que ministre du Travail et de l'Emploi et comme première ministre, je suis convaincue que le dialogue social peut permettre de mieux accompagner ces mutations car il est au plus près des réalités du terrain, à la fois géographique et sectorielle.