Le besoin de main-d’œuvre des entreprises dépend d’une demande des ménages fortement soutenue par les aides publiques. L’orientation de ces aides vers de la rénovation performante requiert donc un meilleur fléchage et un contrôle renforcé de la qualité des travaux effectués. Ces conditions réunies, il faut également s’assurer que le système de formation est prêt à répondre à cette demande. Or, qu’il s’agisse de l’attractivité des filières les plus en tension ou de la formation continue, de nombreuses actions restent à entreprendre. Le vivier de travailleurs formés à la rénovation énergétique performante et globale ainsi que d’entreprises offrant les garanties de qualité des travaux effectués est aujourd’hui insuffisant.
On identifie donc les leviers permettant d’agir sur le volume de travailleurs disponibles et sur la qualité des rénovations énergétiques : accroître le vivier de travailleurs mobilisables pour effectuer ces travaux ; augmenter le nombre de jeunes formés − sur les métiers de l’exécution notamment − et ajuster l’offre de formation aux besoins différenciés des régions ; renforcer l’offre de formation continue vers les métiers émergents ; adapter les référentiels professionnels et de certification aux compétences spécifiques de la rénovation énergétique performante.
[1] Voir Jolly C., Robinet A. et Cousin C. (2023), « Rénovation énergétique des bâtiments : quels besoins en main-d’œuvre en 2030 ? », La Note d'analyse, n° 126, France Stratégie / Dares, septembre. Cette Note d’analyse est publiée conjointement à la présente note.
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