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Communiqués de presse
Publié le
Jeudi 25 Février 2021
Parmi les outils permettant de structurer une démarche de RSE pertinente, la labellisation permet de garantir et valoriser, sous certaines conditions et de manière volontaire, un engagement en matière de RSE. On constate toutefois ces dernières années une multiplication de « labels RSE » qui n'ont pas tous la même robustesse. La Plateforme RSE a constitué un groupe de travail « Labels RSE » afin de pouvoir établir un diagnostic sur les labels RSE, et plus particulièrement les labels sectoriels. Elle formule ainsi 24 recommandations, adressées au gouvernement, aux entreprises, aux fédérations professionnelles et aux chercheurs.
Labels RSE. Propositions pour des labels RSE sectoriels destinés aux TPE, PME et ETI

Pour établir un diagnostic sur les labels RSE, la plateforme RSE a privilégié une approche sectorielle, qui permet de prendre en compte avec pertinence les enjeux et problématiques spécifiques de différents secteurs d'activité. Cette auto-saisine s'appuie sur le bilan de l'expérimentation de labels RSE sectoriels, menée auprès de 18 fédérations professionnelles de mai 2018 à décembre 2019, et de manière plus générale sur l'évaluation des labels ou référentiels RSE existants au travers d'une trentaine d'auditions.

Sur la base de l'expérimentation, la plateforme RSE a identifié les enjeux auxquels les porteurs de labels sont confrontés, ainsi que les attentes des parties prenantes en la matière. On constate, d'une part, le manque de reconnaissance et de valorisation de la part des donneurs d'ordres privés et publics et, d'autre part, des attentes des parties prenantes en matière de robustesse et de crédibilité des labels.

Face à ce constat d'une multiplication d'initiatives et de « labels RSE » et, en même temps, de la nécessité d'une massification de la RSE, la Plateforme RSE souligne la nécessité et l'urgence de s'emparer du sujet. Elle identifie en effet quatre risques majeurs si ces exigences de robustesse des référentiels et des procédures de labellisation ne sont pas posées : que la labellisation ne produise pas les impacts positifs attendus en matière économique, environnementale, sociale, sociétale et de gouvernance ; que les donneurs d'ordres privés et publics s'emparent peu ou mal de la thématique ; que soit menacée la crédibilité du label ; qu'il y ait, en dernier lieu, une absence d'investissement et d'incitations de la part des pouvoirs publics.

La Plateforme RSE formule ainsi 24 recommandations adressées au gouvernement, aux entreprises, aux fédérations professionnelles et aux chercheurs, structurées autour des trois exigences des référentiels RSE : la nécessité de la robustesse de la démarche ; l'enjeu de la reconnaissance et de valorisation des labels RSE sectoriels ; enfin, le besoin d'une crédibilisation dans la durée et d'une généralisation de la démarche de labels RSE.