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Présentation à Terra Nova - Internationalisation de notre enseignement supérieur

Le 28 janvier France Stratégie publiait le rapport Investir dans l'internationalisation de notre enseignement supérieur.. Les auteurs Quentin Delpech et Nicolas Charles, les auteurs du rapport, présentaient le document au groupe d'étude en charge de l'enseignement supérieur à Terra Nova.

Publié le : 12/05/2015

Mis à jour le : 24/01/2025

Investir dans l'internationalisation de l'enseignement supérieur

France Stratégie vient de publier un rapport intitulé Investir dans l'internationalisation de l'enseignement supérieur. Dans ce domaine, la France est une assez bonne élève. Elle est la troisième terre d'accueil des étudiants internationaux, juste après les États-Unis et le Royaume-Uni. Les étudiants français sont également plutôt mobiles : plus de 65 000 d'entre eux ont étudié à l'étranger en 2012. Par ailleurs, les formations françaises s'exportent bien, avec environ 40 000 étudiants étrangers inscrits dans des formations françaises à l'étranger.

La mobilité des étudiants ne cesse de croître, passant de 4 millions aujourd'hui à plus de 7,5 millions en 2025 au niveau mondial. Cette internationalisation des établissements s'accompagne d'une concurrence accrue, notamment de la part de certains pays émergents qui développent leur offre de formation. Ce contexte pousse la France à effectuer quelques ajustements, comme diversifier son offre pour non seulement attirer des étudiants, mais aussi encourager la mobilité des étudiants français et étrangers. Elle doit également développer davantage ses formations à l'étranger et investir massivement dans la révolution numérique avec les cours en ligne (MOOC) et l'offre numérique des établissements.

Un enjeu clé réside dans l'amélioration de la qualité du système et des services proposés aux étudiants étrangers, mieux adaptés à leurs spécificités. En France, les frais de scolarité sont généralement peu élevés, ce qui ne permet pas à certains établissements de se développer à l'international ou d'adapter leurs services aux étudiants étrangers. Le rapport propose d'introduire un principe de tarification des études au coût complet pour les étudiants extracommunautaires, permettant de dégager environ 850 millions d'euros par an. Cependant, cette tarification serait conditionnée à deux éléments : d'une part, que toutes les ressources générées soient réinvesties dans l'amélioration de la qualité et de l'attractivité du système ; d'autre part, que cette tarification ait une visée stratégique, en excluant par exemple les étudiants étrangers en doctorat pour continuer d'attirer les profils les plus qualifiés.

Aujourd'hui, la France accueille 80 % d'étudiants extracommunautaires. Cette révision ciblée des frais de scolarité pourrait provoquer une baisse des flux entrants à court terme, mais constituerait à long terme une source significative d'amélioration de la qualité du système dans son ensemble.

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