La Note d’analyse

Centre, banlieue, périphérie : quelle répartition des populations ?

La ségrégation résidentielle désigne l’inégale répartition dans l’espace de différentes catégories de population. En 2020, nous avions étudié le phénomène dans les grandes agglomérations de France métropolitaine, à l’échelle des unités urbaines et à la maille du quartier. Ici, on observe la répartition spatiale, entre 1968 et 2019, des différentes catégories de la population à une échelle plus large, celle des « aires d’attraction des villes », qui permet de mieux prendre en compte l’espace péri-urbain.

Publié le : 03/04/2024

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6 minutes

On distingue ainsi, pour chaque aire, trois espaces résidentiels : la commune-centre, les autres communes du pôle (banlieue) et enfin la couronne ou périphérie (communes péri-urbaines ou rurales sous l’influence du pôle). 

Au cours des cinq dernières décennies, la croissance démographique des aires d’attraction a essentiellement été tirée par celle de l’espace péri-urbain. Mais ce nouvel espace attire avec plus ou moins de force les ménages en fonction de leurs caractéristiques. Si les professions intermédiaires et les cadres investissent la périphérie, c’est en partant d’une situation où leur présence y était faible : la tendance est donc à une homogénéisation de leur répartition entre les trois espaces. À l’inverse, la répartition des ouvriers et employés, homogène à la fin des années 1960, l’est moins aujourd’hui : leur poids démographique a globalement diminué dans les communes-centres et augmenté en couronne par rapport à leur poids moyen dans les aires d’attraction.

Au sein de ces classes populaires, on observe une surreprésentation croissante des personnes non immigrées dans les couronnes péri-urbaines, toujours par rapport à leur poids dans l’ensemble de l’aire. Dans les aires de province, leurs homologues immigrées ont vu leur part dans les pôles (commune-centre et banlieue) augmenter plus vite que leur part dans l’ensemble de l’aire, ce qui vaut aussi pour les personnes immigrées de catégorie sociale plus favorisée. L’aire de Paris, exceptionnelle par sa taille, se distingue par des évolutions particulièrement marquées qui aboutissent aujourd’hui à une forte sous-représentation dans la commune-centre des catégories populaires, y compris immigrées.

Ainsi, la stabilité, voire la légère baisse de la ségrégation résidentielle que nous avions observée à une maille fine, entre quartiers des communes, peut masquer une relative spécialisation sociologique des espaces résidentiels, selon que ces derniers se situent au centre ou à la périphérie proche ou lointaine des agglomérations

Graphique "Évolution de l’indice de surreprésentation des ouvriers/employés,  dans les aires de plus de 700 000 habitants (hors Paris), 1968-2019 "

Lecture : à l’indice 1, la part d’une catégorie dans un espace résidentiel (centre, banlieue ou périphérie) est la même que sa part dans l’ensemble de l’aire d’attraction. En 2019, dans les aires de plus de 700 000 habitants (hors Paris), la part des ouvriers/employés non immigrés était près de 20 % plus élevée en couronne péri-urbaine qu’elle ne l’était en moyenne (indice proche de 1,2). En 1968, elle était 7 % plus faible

Datagora | Quelle mixité sociale en France ?

Qu'en est-il de la mixité sociale en
France France stratégie apporte un
éclairage à cette question en analysant
sur un demi-siècle la répartition
géographique des différentes catégories
de la population française entre centre
banlieu et périphérie des grandes
agglomérations pour effectuer cette
analyse il a fallu définir plusieurs
critères 1 l'espace géographique l'étude
se concentre sur ce que l'INC appelle
les d'attraction des villes et parmi
elles les 50 les plus peuplé pour savoir
ce qu'est une AAV zoomons un peu c'est
un territoire divisé en trois espaces la
commune centre les autres communes du
pôle ou banlieu et la couronne dite
périphérie 2 les catégories de
population si l'on veut observer qui vit
où il faut savoir de qui on parle les
personnes de 25 à 54 ans sont ici étudié
sous l'angle de leur catégorie sociale
et de leur statut MIG immigré ou
non 3 l'indice reste à savoir comment la
répartition des population sur le
territoire évolue au fil du temps pour
cela il faut gommer deux effets d'abord
le poids de chaque population au sein
des AAV dans leur ensemble diffère selon
que l'on se situe en 1968 ou 50 ans plus
tard en 2019 ensuite la taille des trois
espaces au sein des AAV évolu
différemment c'est pourquoi France
stratégie utilise un indice de sur ou de
sousreésentation si l'indice pour les
ouvriers employés est inférieur à 1 dans
le centre cela veut dire que le poids
démographique des ouvriers et employés y
est inférieur à ce qu'il est dans
l'ensemble de l'air et
inversement mais alors qu'est-ce qu'on
apprend si les cadres vivent davantage
qu'avant en périphérie c'est en partant
d'une situation où leur présence il
était faible la tendance est donc à une
homogénéisation de leur réparti entre
les tris espaces et ce qui est vrai pour
les cadres l' aussi pour les professions
intermédiaires s'agissant des ouvriers
et employés si on met l'air de Paris de
côté il reste réparti de manière plutôt
homogène entre centre banlieu et
périphérie dans les grandes aires par
exemple l'indice reste assez proche de 1
dans les trois espaces cependant il y a
des différences au sein des catégories
populaires
les personnes immigrées des milieux
populaires vivent de plus en plus dans
le centre des villes et en banlieu et de
moins en moins en
périphérie alors que pour les ouvriers
et employés non immigrés c'est l'inverse
ils vivent de plus en plus en
périphérie par ailleurs France stratégie
explique aussi les particularités de
l'air de Paris et les dynamiques à
l'œuvre pour les cadres et professions
intermédiaires quel que soit leur statut
migratoire pour découvrir ces analyses
c'est par ici

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Cusset, P. et George, A. (2024) . Centre, banlieue, périphérie : quelle répartition des populations ? La note d'analyse de France Stratégie, n° 135(5), 1-12.
MLA
Cusset, Pierre-Yves. et al. « Centre, banlieue, périphérie : quelle répartition des populations ? ». La note d'analyse de France Stratégie, 2024/5 n° 135, 2024. p.1-12.
ISO 690
CUSSET, Pierre-Yves., GEORGE, Alban. Centre, banlieue, périphérie : quelle répartition des populations ? La note d'analyse de France Stratégie, 2024/5 n° 135, p.1-12.

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