En Île-de-France, le télétravail n’a pas diminué le trafic routier, mais il a conduit à réduire la fréquentation des transports en commun aux heures de pointe. Des tendances similaires sont observées dans d’autres grandes métropoles comme Lyon, la circulation automobile baissant en revanche à Rennes ou Toulouse. La fréquentation des TER a fortement augmenté bien que cette hausse ne puisse être attribuée au seul télétravail.
Il favorise une réduction partielle des surfaces de bureaux dans les plus grandes métropoles et entreprises. En effet, d’autres facteurs influent sur leurs stratégies immobilières et incitent à plus de présence sur site par des espaces de travail attractifs. On observe ainsi une tendance à la relocalisation des bureaux vers les centres-villes au détriment des périphéries qui, lorsqu’elles sont dépourvues d’aménités (transports, services, commerces), connaissent des taux élevés de vacance tertiaire sans perspective de réutilisation rapide des surfaces disponibles. Ces évolutions présentent en outre un risque d’éviction du logement dans les quartiers centraux ou les mieux connectés.
Le télétravail renforce la demande sur le marché du logement, en particulier dans les zones touristiques ou bien dotées en aménités urbaines. Sur le plan environnemental, bien qu'il contribue à réduire le nombre de trajets domicile-travail, il peut multiplier les déplacements pour d’autres motifs. Les télétravailleurs résident sensiblement plus loin de leur lieu de travail (28 km en moyenne) que les autres actifs (14 km).
Le télétravail produit ainsi des effets diffus sur les territoires, avec une accentuation, modeste, des tendances en cours, difficiles à mesurer, qui limitent son exploitation comme levier des politiques publiques. Il pourrait pourtant, sous certaines conditions, jouer un rôle dans le rééquilibrage des territoires et dans la lutte contre le dérèglement climatique.
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