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Rapport
Publié le
Mercredi 25 Janvier 2023
La région Bourgogne-Franche-Comté représente 4 % de l’emploi de France métropolitaine, soit 1,1 millions de personnes. Entre les créations d'emploi et les départs en fin de carrière, 319 000 postes seraient à pourvoir d’ici à 2030 (29 000 par an), soit 30% de l’emploi actuel. 3 % de ces postes ne seraient pourvus par les jeunes débutants et les travailleurs venus d'autres régions

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Bourgogne-Franche-Comté : une dynamique d'emploi inférieure à la moyenne nationale

La Bourgogne-Franche-Comté serait l’une des deux régions les moins dynamiques en termes d’emploi (une augmentation de l’emploi de 1% contre 4% dans l'Hexagone). Les départs en fin de carrière y seraient proportionnellement les plus nombreux (31% de l’emploi de 2019, contre 28% dans l’Hexagone). La totalité des postes à pourvoir serait ainsi liée au remplacement des seniors qui quittent définitivement le marché du travail. Le nombre de jeunes qui débuteraient leur carrière en Bourgogne-Franche-Comté est proche de la moyenne nationale. Ce vivier de recrutement serait accentué par des arrivées nettes de nouveaux travailleurs résidents (1% de l’emploi de 2019). Au total, 3% des postes seraient non pourvus par les jeunes débutants et les arrivées d’actifs en emploi dans la région (contre 5 % en France métropolitaine) et devraient alors être alimentés par les sorties du chômage, les reprises d’activité ou les immigrants récents qui ne sont pas pris en compte ici.

 

 

Lecture : Entre 2019 et 2030, 19 000 postes seraient à pourvoir parmi les agents d’entretien, soit 22 000 départs en fin de carrière moins 3 000 emplois détruits. 

Les métiers qui afficheraient le plus de postes à pourvoir en Bourgogne-Franche-Comté sont principalement des métiers déjà présents dans la hiérarchie nationale des métiers aux plus forts besoins de recrutement. En raison du faible dynamisme de l’emploi régional, la plupart d’entre eux, comme les agents d’entretien, les enseignants ou les conducteurs de véhicules, voient leur emploi se contracter ou rester stable. Seuls les postes à pourvoir des aides-soignants, des infirmiers ou sages-femmes et des ouvriers qualifiés de la manutention seraient partiellement alimentés par la dynamique d’emploi. 

Conducteurs de véhicules, aides à domicile, cadres commerciaux ou administratifs et financiers, techniciens des industries mécaniques : des difficultés de recrutement à anticiper

 

 

 

Lecture : Entre 2019 et 2030, parmi les agents d’entretien en Bourgogne-Franche-Comté, le déséquilibre potentiel entre les 19 000 besoins de recrutement (soit 22 000 départs en fin de carrière moins 3 000 destructions nettes d’emploi) et le nombre de jeunes débutants (8 000) serait de 11 000. Ces besoins non couverts par les jeunes débutants représenteraient deux emplois actuels sur dix de ce métier (20 %).  Les tensions étant faibles sur les recrutements dans ce métier en Bourgogne-Franche-Comté en 2019, elles risquent de s’accentuer d’ici 2030

 

Les métiers pour lesquels les recrutements pourraient être plus difficiles (déséquilibre positif élevé[1]) d’ici à 2030 sont principalement ceux qui auraient aussi les plus forts besoins de recrutement. Les jeunes débutants ne seraient donc pas en nombre suffisant pour pourvoir les postes dans ces métiers en Bourgogne-Franche-Comté. La moitié de ces métiers en forts déséquilibres sont actuellement en très forte tension sur le marché du travail. Les difficultés de recrutement des conducteurs de véhicules, des aides à domicile, des cadres commerciaux ou administratifs et financiers, des techniciens des industries mécaniques risquent donc de s’accentuer d’ici 2030. 

 

 

Un métier est surreprésenté (ou spécifique) si son effectif est supérieur à 1 000, qu’il rassemble plus de 1 % de l’emploi régional et que sa part dans la région est supérieure à celle observée sur le reste du territoire métropolitain.

Lecture : Entre 2019 et 2030, parmi les agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs et bûcherons en Bourgogne-Franche-Comté, le déséquilibre potentiel entre les 10 000 besoins de recrutement (soit 11 000 départs en fin de carrière moins 1 000 destructions nettes d’emploi) et le nombre de jeunes débutants (7 000) serait de 3 000. Ces besoins non couverts par les jeunes débutants représenteraient un emploi actuel sur dix de ce métier (10 %). Les tensions étant modérées sur les recrutements dans ce métier en Bourgogne-Franche-Comté en 2019, elles risquent de s’accentuer d’ici 2030. 

 

Cette région se caractérise par un poids plus élevé que la moyenne métropolitaine de l’agriculture et de l’agro-alimentaire : ouvriers et techniciens des industries de process mais aussi les agriculteurs, éleveurs. L’industrie de process n’est pas la seule surreprésentée sur le territoire : les industries mécaniques ou encore de métallurgie sont aussi particulièrement présentes dans la région où elles constituent l’un des segments de la filière automobile locale. Pour la majorité des métiers spécifiques la Bourgogne-France-Comté, les tensions actuelles sur les recrutements pourraient s’accentuer d’ici 2030 (déséquilibre positif).

 


[1] Un déséquilibre positif signifie que les besoins de recrutement (créations nettes d’emploi, départs en fin de carrière, départs nets de travailleurs vers d’autres régions) ne seraient pas spontanément pourvus par une partie des ressources en main-d’œuvre (jeunes débutants et arrivées nettes de travailleurs en provenance d’autres régions).

Auteurs

Cécile Jolly - Equipe
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Cécile
Jolly
Travail, emploi, compétences
Jean Flamand
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Jean
Flamand
Travail, emploi, compétences
Alexis Eidelman (Dares)
Camille Cousin (Dares)
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