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Rapport
Publié le
Mercredi 25 Janvier 2023
La région bretagne représente 5% de l’emploi de France métropolitaine, soit 1,3 million de personnes. Entre les créations d'emploi et les départs en fin de carrière, 462 000 postes seraient à pourvoir d’ici à 2030 (42 000 par an), soit 35% de l’emploi actuel. 6 % de ces postes ne seraient pourvus par les jeunes débutants et les travailleurs venus d'autres régions

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Bretagne : la bonne dynamique se poursuit sur l'emploi

La Bretagne restera une région dynamique d’ici à 2030 : l'emploi augmenterait de 6 % contre 4 % dans l'Hexagone. Les départs en fin de carrière y seraient légèrement supérieurs à la moyenne métropolitaine et représenteraient 8 postes à pourvoir sur dix. Peu de jeunes débuteraient leur carrière en Bretagne (24 %, soit -3 points par rapport à la moyenne national). Ce vivier de recrutement serait accentué par des arrivées nettes de nouveaux travailleurs résidents (5 % de l’emploi de 2019). Au total, 6 % des postes seraient non pourvus par les jeunes débutants et les arrivées nettes d’actifs en emploi dans la région (contre 5 % en France métropolitaine) et devraient alors être alimentés par les sorties du chômage, les reprises d’activité ou les immigrants qui ne sont pas pris en compte ici.

 

Lecture : Entre 2019 et 2030, 25 000 postes seraient à pourvoir parmi les agents d’entretien, dont 23 000 dus aux départs en fin de carrière et 2 000 aux créations nettes d’emplois. Ces postes à pourvoir représenteraient 40 % de l’emploi breton de ce métier en 2019 (38 % au niveau national).

 

Les métiers qui afficheraient le plus de postes à pourvoir en Bretagne sont principalement des métiers déjà présents aux premières places dans la hiérarchie nationale des métiers aux plus forts besoins de recrutement (agents d’entretien, enseignants, aides-soignants). Les postes à pourvoir chez les agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons seraient parmi les plus élevés en Bretagne, alors que ce n'est pas le cas au niveau national.

Des difficultés de recrutement qui pourraient s'aggraver sur des métiers déjà en tension

 

Lecture : Entre 2019 et 2030, parmi les aides-soignants en Bretagne, le déséquilibre potentiel entre les 21 000 besoins de recrutement (soit 11 000 départs en fin de carrière plus 10 000 créations nettes d’emploi) et le nombre de jeunes débutants (10 000) serait de 11 000. Ces besoins non couverts par les jeunes débutants représenteraient deux emplois actuels sur dix de ce métier (22 %). Les tensions étant déjà très fortes sur les recrutements dans ce métier en Bretagne en 2019, elles risquent de s’accentuer d’ici 2030.   

 

Les métiers pour lesquels les recrutements pourraient être plus difficiles (déséquilibre positif élevé[1]) d’ici à 2030 sont principalement ceux qui auraient aussi les plus forts besoins de recrutement. Le nombre de jeunes débutants et l’arrivée nette de travailleurs en provenance d’autres régions ne seraient donc pas suffisants pour pourvoir les postes dans ces métiers en Bretagne.

Tous ces métiers (hors métiers de l’administration publique[2]) en forts déséquilibres sont actuellement en forte ou très forte tension sur le marché du travail. Leurs difficultés de recrutement risquent donc de s’accentuer d’ici 2030.

 

Un métier est surreprésenté (ou spécifique) si son effectif est supérieur à 1 000, qu’il rassemble plus de 1 % de l’emploi régional et que sa part dans la région est supérieure à celle observée sur le reste du territoire métropolitain.

Lecture : Entre 2019 et 2030, parmi les agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs et bûcherons en Bretagne, le déséquilibre potentiel entre les 14 000 besoins de recrutement (soit 18 000 départs en fin de carrière moins 4 000 destructions nettes d’emploi) et le nombre de jeunes débutants (8 000) serait de 6 000. Ces besoins non couverts représenteraient un emploi actuel sur dix de ce métier (16 %). Les tensions étant déjà très fortes sur les recrutements dans ce métier en Bretagne en 2019, elles risquent de s’accentuer d’ici 2030. 

Dans la majorité des métiers spécifiques à la Bretagne, les tensions actuelles sur les recrutements pourraient s’accentuer d’ici 2030. C’est en particulier le cas des agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons, des ouvriers qualifiés des industries de process et des aides-soignants. Pour les ouvriers peu qualifiés des industries de process, les bouchers, charcutiers, boulangers et les infirmiers ou sages-femmes, les tensions actuelles se maintiendraient. Enfin, les militaires, les policiers et les pompiers seraient les seules professions surreprésentées qui n’auraient pas de difficultés potentielles de recrutements dans la décennie à venir. Ce sont des métiers jeunes avec peu de départs en fin de carrière et dont l’emploi est peu dynamique.

 


[1] Un déséquilibre positif signifie que les besoins de recrutement (créations nettes d’emplois, départs en fin de carrière, départs nets de travailleurs vers d’autres régions) ne seraient pas spontanément pourvus par une partie des ressources en main-d’œuvre (jeunes débutants et arrivées nettes de travailleurs en provenance d’autres régions).

[2] L’administration publique ne fait pas partie du champ des tensions publiées par la Dares et Pôle emploi.

 

 

Auteurs

Cécile Jolly - Equipe
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Libre
Cécile
Jolly
Travail, emploi, compétences
Jean Flamand
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Libre
Jean
Flamand
Travail, emploi, compétences
Alexis Eidelman (Dares)
Camille Cousin (Dares)

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