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Rapport
Publié le
Samedi 21 Janvier 2023
La région Île-de-France représente 22% de l’emploi de France métropolitaine, soit 5,8 millions de personnes. Entre créations de postes et départs en fin de carrière, 1 660 000 postes seraient à pourvoir d’ici 2030, soit 29% de l’emploi actuel. 5% de ces postes ne seraient pourvus par les jeunes débutants et les travailleurs venus d’autres régions.

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Île-de-France : une dynamique d'emploi légèrement inférieure à la moyenne nationale

D’ici 2030, l’emploi en Île-de-France serait un peu moins dynamique qu’en moyenne nationale : les créations nettes d'emplois augmenteraient de 3 %, contre 4 % dans l’Hexagone. Les départs en fin de carrière y seraient légèrement inférieurs à la moyenne métropolitaine (26% de l’emploi de 2019, contre 28% dans l’Hexagone). La proportion de jeunes qui y débuteraient leur carrière serait supérieure à la moyenne hexagonale (31 % contre 27 %). Cette situation renvoie aux conditions favorables du marché du travail francilien ainsi qu’à l’offre d’enseignement supérieur très riche qui y est proposée. Les besoins de recrutement seraient accentués par les sorties nettes des travailleurs résidents (8% de l’emploi de 2019). Au total, 5% des postes seraient non pourvus par les jeunes débutant en emploi dans la région (5 % en France métropolitaine) et devraient alors être alimentés par les sorties du chômage, les reprises d’activité ou les immigrants qui ne sont pas pris en compte ici.

 

Lecture : Entre 2019 et 2030, 87 000 postes seraient à pourvoir parmi les agents d’entretien, dont 79 000 dus aux départs en fin de carrière et 8 000 aux créations nettes d’emplois.

Les métiers qui afficheraient le plus de postes à pourvoir en Île-de-France sont principalement des métiers déjà présents aux premières places dans la hiérarchie nationale des métiers aux plus forts besoins de recrutement. Les postes à pourvoir parmi les cadres des services administratifs et les agents d’entretien seraient particulièrement élevés.

Des tensions qui se maintiennent, sans nécessairement s'aggraver

 

Lecture : Entre 2019 et 2030, parmi les agents d’entretien en île de France, le déséquilibre potentiel entre les 89 000 besoins de recrutement (soit 79 000 départs en fin de carrière, 8 000 créations nettes d’emploi plus 2 000 départs vers une autre région) et le nombre de jeunes débutants (22 000) serait de 67 000. Ces besoins non couverts représenteraient un tiers des emplois de 2019 de ce métier (31 %). Les tensions sur les recrutements dans ce métier étant faibles en Île-de-France en 2019, elles pourraient s’accentuer d’ici 2030.  

 

Les métiers pour lesquels les recrutements pourraient être plus difficiles (déséquilibre positif élevé[1]) d’ici 2030 sont principalement ceux qui auraient aussi les plus forts besoins de recrutement (agents d’entretien, conducteurs de de véhicules, aides à domicile, cadres). Dans ces métiers, le nombre de jeunes débutants n’y serait pas suffisant pour pourvoir les postes anticipés.

 

Un métier est surreprésenté (ou spécifique) si son effectif est supérieur à 1 000, qu’il rassemble plus de 1 % de l’emploi régional et que sa part dans la région est supérieure à celle observée sur le reste du territoire métropolitain.

Note de lecture : Entre 2019 et 2030, parmi les cadres des services administratifs et financiers en Île-de-France, le déséquilibre potentiel entre les 124 000 besoins de recrutement (soit 89 000 départs en fin de carrière, 35 000 créations nettes d’emploi et 8 000 départs vers une autre région) et le nombre de jeunes débutants (106 000) serait de 25 000. Ces besoins non couverts représenteraient près d’un emploi de 2019 sur dix de ce métier (8 %). Les tensions étant fortes sur les recrutements dans ce métier en Île-de-France en 2019, elles pourraient le rester d’ici 2030.

Cette région se caractérise par un poids plus élevé que la moyenne métropolitaine des activités de services à forte valeur ajoutée, notamment les activités de l’information et de la communication, les activités financières et d'assurance et les activités scientifiques et de soutien (juridiques, comptables, sièges sociaux, recherche et développement). Les tensions sur le recrutement des ingénieurs en informatique sont très fortes aujourd’hui et pourraient se maintenir dans la décennie à venir, sans se renforcer.

 


[1] Un déséquilibre positif signifie que les besoins de recrutement (créations nettes d’emploi, départs en fin de carrière, départs nets de travailleurs vers d’autres régions) ne seraient pas spontanément pourvus par une partie des ressources en main d’œuvre (jeunes débutants et arrivées nettes de travailleurs en provenance d’autres régions).

Auteurs

Cécile Jolly - Equipe
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Cécile
Jolly
Travail, emploi, compétences
Jean Flamand
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Libre
Jean
Flamand
Travail, emploi, compétences
Alexis Eidelman (Dares)
Camille Cousin (Dares)

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