Back to
Rapport
Publié le
Samedi 21 Janvier 2023
La région Nouvelle Aquitaine représente 9 % de l’emploi de France métropolitaine, soit 2,4 millions de personnes. Entre créations de poste et départs en fin de carrière, 825 000 postes seraient à pourvoir d’ici 2030, soit 34 % de l’emploi actuel. 6 % de ces postes ne seraient pourvus par les jeunes débutants et les travailleurs venus d'autres régions.

Téléchargez la fiche complète de la région Nouvelle Aquitaine

Une des régions les plus dynamiques pour l'emploi

L’emploi en Nouvelle-Aquitaine serait parmi les plus dynamiques : dans la décennie à venir, l’emploi augmenterait de 5%, contre 4% dans l’Hexagone. Les départs en fin de carrière seraient proches de la moyenne métropolitaine (29% de l’emploi de 2019, contre 28% dans l’Hexagone). Peu de jeunes y débuteraient leur carrière (23% contre 27% au national). Ce vivier de recrutement serait complété par des arrivées nettes de nouveaux travailleurs résidents (5% de l’emploi de 2019). Au total, 6 % des postes seraient non pourvus par les jeunes débutants et les arrivées d’actifs en emploi dans la région (contre 5 % en France métropolitaine) et devraient alors être alimentés par les sorties du chômage, les reprises d’activité ou les immigrants qui ne sont pas pris en compte ici.

 

Lecture : Entre 2019 et 2030, 51 000 postes seraient à pourvoir parmi les agents d’entretien en Nouvelle Aquitaine, dont 45 000 dus aux départs en fin de carrière et 6 000 aux créations nettes d’emplois.  

Les métiers qui afficheraient le plus de postes à pourvoir en Nouvelle-Aquitaine sont principalement des métiers déjà présents aux premières places dans la hiérarchie nationale des métiers aux plus forts besoins de recrutement (agents d’entretien, cadres commerciaux, aides-soignants). Certains d’entre eux, comme les enseignants ou les conducteurs de véhicules sont peu dynamiques en termes d’emploi mais leurs départs en fin de carrière devraient être très nombreux dans la décennie à venir.

Des tensions à anticiper, souvent liées au vieillissement de la population

 

Lecture : Entre 2019 et 2030, parmi les cadres commerciaux et technico-commerciaux en Nouvelle Aquitaine, le déséquilibre potentiel entre les 26 000 besoins de recrutement (soit 12 000 départs en fin de carrière plus 14 000 créations nettes d’emploi) et les pourvoyeurs d’emplois (soit 6 000 jeunes débutants plus 2 000 nouveaux travailleurs résidents en provenance d’autres régions) serait de 18 000. Ces besoins non couverts représenteraient quatre emplois de 2019 sur dix de ce métier (41 %). Les tensions étant déjà fortes sur les recrutements dans ce métier en Nouvelle Aquitaine en 2019, elles risquent de s’accentuer d’ici 2030.  

Les métiers pour lesquels les recrutements pourraient être plus difficiles (déséquilibre positif élevé[1]) d’ici à 2030 sont principalement ceux qui auraient aussi les plus forts besoins de recrutement. Les assistants maternels, les cadres des services administratifs, comptables et financiers et les professions intermédiaires de la fonction publique ne font pas partie des métiers à forts besoins de recrutement en Nouvelle Aquitaine. Ils afficheraient néanmoins un nombre élevé de postes non pourvus par les jeunes débutants et par les travailleurs venus d’autres régions.

 

Un métier est surreprésenté (ou spécifique) si son effectif est supérieur à 1 000, qu’il rassemble plus de 1 % de l’emploi régional et que sa part dans la région est supérieure à celle observée sur le reste du territoire métropolitain.

Lecture : Entre 2019 et 2030, parmi les agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs et bûcherons en Nouvelle Aquitaine, le déséquilibre potentiel entre les 23 000 besoins de recrutement (soit 29 000 départs en fin de carrière moins 6 000 destructions nettes d’emploi) et les 14 000 candidats à ces postes (soit 13 000 jeunes débutants et 1 000 professionnels en provenance d’autres régions) serait de 9 000. Ces besoins non couverts représenteraient plus d’un emploi de 2019 sur dix de ce métier (15 %). Les tensions étant déjà fortes sur les recrutements dans ce métier en Nouvelle Aquitaine en 2019, elles risquent de se maintenir d’ici 2030.

Première région agricole française, la Nouvelle-Aquitaine se caractérise par la grande diversité de ses productions vinicoles (Bordeaux, Cognac), céréalières, d’élevage, et de maraîchage. Les métiers du bâtiment sont aussi surreprésentés dans cette région attractive (retraités, actifs, touristes), entraînant un dynamisme du logement. La Nouvelle-Aquitaine est, enfin, la région la plus âgée de France, un vieillissement qui va se poursuivre entraînant un accroissement de besoins en accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie, nécessitant toujours plus de recrutement d’aides à domicile. Les tensions actuelles sur les recrutements pourraient s’accentuer d’ici 2030 pour les agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons, les ouvriers qualifiés du bâtiment (gros œuvre et second œuvre) et les aides à domicile.

 


[1] Un déséquilibre positif signifie que les besoins de recrutement (créations nettes d’emploi, départs en fin de carrière, départs nets de travailleurs vers d’autres régions) ne seraient pas spontanément pourvus par une partie des ressources en main d’œuvre (jeunes débutants et arrivées nettes de travailleurs en provenance d’autres régions).

Auteurs

Cécile Jolly - Equipe
Type d'image: 
Libre
Cécile
Jolly
Travail, emploi, compétences
Jean Flamand
Type d'image: 
Libre
Jean
Flamand
Travail, emploi, compétences
Alexis Eidelman (Dares)
Camille Cousin (Dares)

Sur le même sujet

Tous nos travaux sur  :