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Rapport
Publié le
Vendredi 20 Janvier 2023
La région Pays de la Loire représente 6 % de l’emploi de France métropolitaine, soit 1,6 millions de personnes. Entre les créations d'emploi et les départs en fin de carrière, 548 000 postes seraient à pourvoir d’ici 2030, soit 35 % de l’emploi actuel. 6 % de ces postes ne seraient pourvus par les jeunes débutants et les travailleurs venus d'autres régions.

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Pays de la Loire : une forte croissance de l'emploi

L’emploi dans le Pays de la Loire serait plus dynamique qu’au niveau national : la croissance de l’emploi y serait presque deux fois plus élevée que dans l’Hexagone (7 % contre 4 % de l’emploi de 2019) tandis que les départs en fin de carrière y seraient similaires (28 % de l’emploi de 2019). La part de jeunes qui y débuteraient leur carrière serait inférieure à la moyenne hexagonale (25 % contre 27 %), mais les besoins de recrutement seraient atténués par les nouveaux travailleurs résidents venus d’autres régions (4 % de l’emploi de 2019). Au total, 6 % des postes seraient non pourvus par les jeunes débutants et les arrivées d’actifs en emploi en Pays de la Loire (contre 5 % en France métropolitaine) et devraient alors être alimentés par les sorties du chômage, les reprises d’activité ou les immigrants qui ne sont pas pris en compte ici.

 

Lecture : Entre 2019 et 2030, 28 000 postes seraient à pourvoir parmi les agents d’entretien, dont 26 000 dus aux départs en fin de carrière et 2 000 aux créations nettes d’emplois.   

Les métiers qui afficheraient le plus de postes à pourvoir dans les Pays de la Loire sont principalement des métiers déjà présents aux premières places dans la hiérarchie nationale des métiers aux plus forts besoins de recrutement, hormis les agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs et bûcherons pour qui les besoins de recrutement seraient exclusivement régis par les départs en fin de carrière dans la décennie à venir.

Des difficultés de recrutement à anticiper dans de nombreux domaines

 

 

Lecture : Entre 2019 et 2030, parmi les agents d’entretien en Pays de la Loire, le déséquilibre potentiel entre les 28 000 besoins de recrutement (soit 26 000 départs en fin de carrière plus 2 000 créations nettes d’emploi) et le nombre de jeunes débutants (11 000) serait de 17 000. Ces besoins non couverts représenteraient un quart de l’emploi de 2019 de ce métier (25 %). Les tensions étant fortes sur les recrutements dans ce métier en Pays de la Loire en 2019, elles pourraient se renforcer d’ici 2030.

Les métiers pour lesquels les recrutements pourraient être plus difficiles (déséquilibre positif élevé[1]) d’ici à 2030 sont principalement ceux qui auraient aussi les plus forts besoins de recrutement. Dans ces métiers aux déséquilibres positifs les plus élevés, le nombre de jeunes débutants n’y serait pas suffisant pour pourvoir les postes anticipés, y compris pour les conducteurs de véhicules, les professions de cadres transverses (commerciaux, administratifs et financiers) et les ingénieurs en informatique qui pourraient bénéficier de ressources additionnelles de travailleurs en provenance d'autres régions. Tous ces métiers en fort déséquilibre sont actuellement en forte ou très forte tension sur le marché du travail. Leurs difficultés de recrutement risquent donc de s’accentuer d’ici 2030 si rien n’est fait pour y répondre.

 

Un métier est surreprésenté (ou spécifique) si son effectif est supérieur à 1 000, qu’il rassemble plus de 1 % de l’emploi régional et que sa part dans la région est supérieure à celle observée sur le reste du territoire métropolitain.

Lecture : Entre 2019 et 2030, parmi les ouvriers qualifiés des industries de process en Pays de la Loire, le déséquilibre potentiel entre les 9 000 besoins de recrutement (soit 8 000 départs en fin de carrière plus 1 000 créations nettes d’emploi) et le nombre de jeunes débutants (6 000) serait de 3 000.  Ces besoins non couverts représenteraient un emploi de 2019 sur dix de ce métier (11 %). Les tensions étant très fortes sur les recrutements dans ce métier en Pays de la Loire en 2019, elles pourraient se maintenir d’ici 2030.  

Cette région se caractérise par un poids plus élevé des activités de production concrète (fabrication, bâtiment, agriculture). On retrouve les professions de l’agroalimentaire - qui seront confrontés à de forts renouvellements de main-d’œuvre-, les professions agricoles ou celles de l’industrie qui sont très présentes dans le noyau de la filière aéronautique, particulièrement implantée sur le territoire ligérien. Pour la majorité des métiers spécifiques à la région, les tensions actuelles sont fortes à très fortes. Compte tenu du niveau de déséquilibre anticipé chez les ouvriers qualifiés travaillant par formage de métal, ou les agriculteurs et éleveurs, les difficultés actuelles de recrutements de ces professions pourraient se renforcer d'ici 2030 (déséquilibre fort). 

 


[1] Un déséquilibre positif signifie que les besoins de recrutement (créations nettes d’emploi, départs en fin de carrière, départs nets de travailleurs vers d’autres régions) ne seraient pas spontanément pourvus par une partie des ressources en main d’œuvre (jeunes débutants et arrivées nettes de travailleurs en provenance d’autres régions).

Auteurs

Cécile Jolly - Equipe
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Cécile
Jolly
Travail, emploi, compétences
Jean Flamand
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Libre
Jean
Flamand
Travail, emploi, compétences
Alexis Eidelman (Dares)
Camille Cousin (Dares)

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