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Communiqués de presse
Publié le
Mercredi 07 Janvier 2015
La note d’analyse publiée par France Stratégie précise que, contrairement aux idées reçues, la crise a peu affecté les migrations en Europe.
Profils migratoires européens dans la crise

La mobilité, traditionnellement faible en Europe, s’est accrue depuis les élargissements à l’Est sous l’effet de l’accentuation des différentiels de revenu dans une zone de libre circulation des individus. Elle a eu tendance à se rétracter dans le premier temps de la crise globale qu’a connue l’Europe à partir de 2008, avant de rebondir dès 2010, reflétant en partie les divergences économiques croissantes de l’Europe.

La contribution de la mobilité reste néanmoins faible dans l’ajustement des marchés européens du travail et n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant la crise : les flux restent inférieurs  au pic de 2007-2008 constaté lors de l’élargissement à la Bulgarie et à la Roumanie, et les effectifs communautaires résidant dans un autre État membre qui croissaient de 10 % par an depuis 2004 ne progressent plus que de 4 % par an depuis 2008.

Le sens et la géographie des mobilités intracommunautaires ne répondent eux-mêmes que partiellement aux différentiels de performance et de création d’emploi. Deux types de flux sont en croissance, ceux du sud vers le nord, tirés par les divergences au sein de la zone euro, et ceux de l’est vers l’ouest, numériquement les plus nombreux, tirés par les différentiels de niveau de vie. En ce sens, les migrations au sein de l’Union demeurent surdéterminées par la démographie, la liberté de circulation, les différentiels de revenu et les diasporas.

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Date de publication: 
Jeudi 30 Avril 2015

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