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Événements
Publié le
Mercredi 09 Septembre 2015
Mardi 08 Septembre 2015
09h30 à 09h30
Olivier Bouba Olga et Michel Grossetti ont débattu avec le Club de prospective territoriale de France Stratégie sur la diffusion de la croissance

Le débat a eu lieu avec :

Olivier Bouba-Olga, économiste, professeur des universités en aménagement de l’espace et urbanisme ; doyen de la faculté de sciences économique de l’université de Poitiers

et

Michel Grossetti, sociologue français, directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’EHESS

 

Une reconnaissance du fait urbain mais pas du modèle unique de développement

En invitant Olivier Bouba Olga et Michel Grossetti à venir débattre avec le club de prospective territoriale de France Stratégie sur la diffusion de la croissance, nous nous attendions à faire « un pas de côté »  sur l’idée répandue selon laquelle leur taille confère aux grandes agglomérations un avantage en matière de développement économique.

Ainsi, l’exposé en stéréo de l’économiste Bouba Olga et du sociologue Grossetti nous conduit à revisiter la dynamique économique des territoires français afin de mieux prendre en compte la diversité des configurations territoriales et d’en finir avec l’obsession métropolitaine.

A y regarder de plus près, ces chercheurs ne remettent pas en cause le fait urbain, ni même les effets positifs qu’une métropole peut avoir sur la création de richesses. Ils estiment toutefois ces effets très relatifs et préfèrent observer et tenter d’analyser les potentiels de richesses et d’emplois qui existent bien au-delà de quelques métropoles, pour tenter de démontrer qu’il n’existe pas de modèle unique de développement territorial. Cette création de richesses et d’emplois résulte de la combinaison des ressources matérielles, immatérielles et humaines, par des acteurs (individus et organisations), qui donne lieu à la production de biens et services vendus sur des marchés. Qu’il y ait ou non une métropole, chaque territoire a un potentiel de ressources naturelles (terre, climat, forêts…) de ressources apportées par la puissance publique et services publics, et des ressources « privées » (spécialisation sectorielles / cognitives). L’accès aux ressources passe par le marché, les institutions et les relations sociales. Il ressort de leur observation des territoires, que la dynamique ou la performance économique ne tient pas nécessairement à la taille des agglomérations, mais à la capacité que ces territoires ont à mobiliser, combiner et valoriser leurs ressources.

Le prochain débat aura lieu le 21 octobre avec pour invité E.M. Mouhoud, professeur d'économie à l’université Paris-Dauphine.

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