Après l’échec de la conférence de Copenhague (2009) pour mettre en place un marché mondial du carbone, la « finance climat » a pris le relai de la « finance carbone » de par l’engagement des pays du Nord à transférer 100 milliards de dollars par an vers les pays du Sud. Néanmoins, la communauté financière est restée plutôt « indifférente » au climat jusqu’au tournant de la COP21, qui a été l’occasion d’une prise de conscience des risques que les dérèglements climatiques font peser sur l’activité du monde financier.
En ce sens, la véritable nouveauté de l'Accord de Paris est la volonté de diriger les flux financiers vers un mode de développement bas carbone, donnant à la finance climat une dimension nouvelle. L’objectif est d’interpeler les grands groupes financiers mondiaux afin de les sensibiliser aux enjeux climatiques. Plus largement, il s’agit de mettre le système financier international au service du développement durable.
Mais de quel type de finance s’agit-il exactement ? Quels sont les points clés de la COP21 et les conclusions de la COP22 à ce sujet ? Qu’en est-il de l’engagement français ?
Baptiste Perrissin Fabert, économiste à France Stratégie, spécialiste du prix carbone et de la finance climat, a apporté des éléments de réponse.