Premièrement, la dynamique intrasectorielle est la principale source de gains de productivité et de leur variabilité dans le temps et entre territoires.
Deuxièmement, dans l'ensemble des pays analysés, l'emploi se déplace vers des secteurs qui affichent en moyenne des niveaux de productivité légèrement plus élevés mais dont la croissance de productivité est plus faible, comme les secteurs d'activités scientifiques et techniques.
Troisièmement, la France est le pays avec la plus forte concentration géographique des gains de productivité : une seule région, l'Île-de-France, ache un taux de croissance de la productivité par tête supérieur à 1 % par an, contre six régions en Suède, cinq en Allemagne et en Espagne et deux au Royaume-Uni. Hors Île-de-France, les régions françaises restent toutefois plus homogènes en termes de productivité et de croissance que celles des autres pays européens.
Ensuite, la croissance et les divergences de productivité du travail des économies apparaissent principalement portées par les services, en raison de leur large poids dans l'emploi.
Enfin, en raison de niveaux et des gains de productivité élevés, la perte d'emploi dans l'industrie a contribué négativement à l'évolution de la productivité depuis le début des années 2000, malgré une inversion de tendance en fin de période. Seule l'Allemagne, avec une contribution continument positive de l'industrie, fait exception. Plus que pour les divergences entre pays, la désindustrialisation joue un rôle important dans les divergences interrégionales.