
L'analyse apporte également un éclairage original en se fondant sur une analyse territoriale des effets d'entraînement intra et inter-départements induits par les pôles de compétitivité. En outre, cette note s'attache à mesurer la capacité des pôles à développer des réseaux interentreprises ainsi qu'à évaluer leurs effets sur les performances économiques des entreprises, l'emploi, les exportations et leurs dépenses de R & D.
L'analyse cherche à mesurer la contribution des pôles de compétitivité à la structuration des réseaux d'innovation dans lesquels les grandes entreprises pourraient jouer un rôle déterminant. Les résultats obtenus, à partir des données disponibles jusqu'en 2015, sont contrastés :
- Du côté positif, les relations apparaissent de plus en plus diversifiées au sein des pôles et leur cohésion d'ensemble progresse au cours du temps.
- Du côté négatif, le nombre de collaborations diminue. Il n'est pas exclu que ce soit le résultat d'une hausse des collaborations inter-pôles ou du nombre de PME appartenant aux pôles, ni que cela s'accompagne d'une amélioration de la qualité de ces collaborations mais l'analyse ne permet pas de conclure sur ce point.
Du point de vue des effets spatiaux, un nombre plus important d'entreprises adhérentes à un pôle se traduit par une meilleure dynamique des dépenses de R & D du territoire où se trouve le pôle. En revanche, aucune synergie positive n'est mise en évidence de manière robuste avec les territoires voisins.
Au total, l'analyse confirme que la politique publique en faveur des pôles de compétitivité a eu des effets positifs sur les entreprises, les réseaux et les territoires, même si ceux-ci restent difficiles à mesurer de manière précise.