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Note d'analyse
Publié le
Jeudi 23 Avril 2020
Depuis 2000, les créations d’entreprise ont fortement progressé en France, passant de 200 000 par an environ à plus de 800 000 en 2019, avec une accélération depuis deux ans. Cette progression n’est due qu’en partie au développement des microentreprises : sur les seules entreprises individuelles et les sociétés, les créations doublent sur la période.
Création d'entreprise : de la volonté au passage à l'acte

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Création d'entreprise : de la volonté au passage à l'acte

Malgré ce dynamisme, selon l’enquête internationale Global Entrepreneurship Monitor (GEM), la proportion de nouveaux entrepreneurs se situerait en France en dessous de la moyenne de l’OCDE ; au même niveau qu’en Allemagne mais en retrait par rapport au Royaume-Uni et aux États-Unis. Paradoxalement, la volonté d’entreprendre en France atteindrait un très haut niveau, supérieur même à celui des États-Unis : en 2018, elle animerait 18,6 % des personnes âgées de 18 à 64 ans, contre 12,1 % outre-Atlantique. Il y aurait donc une importante réserve latente d’entrepreneurs en France.

Comment alors expliquer dans notre pays l’écart très élevé entre d’une part la volonté de créer une entreprise et l’acte de créer une entreprise ? Cette note tente de répondre à la question à partir des données individuelles disponibles les plus récentes de l’enquête GEM (2014 lors de la rédaction de cette note), en modélisant la probabilité de devenir entrepreneur et en décomposant la transition vers l’entrepreneuriat en deux étapes : la volonté d’entreprendre et le passage à l’acte. Plusieurs résultats peuvent être mis en évidence. À volonté d’entreprendre donnée, la France tend à sous-performer dans la création d’entreprise et ce même en contrôlant par un ensemble de caractéristiques individuelles. Ce moindre passage à l’acte ne s’explique pas par un effet de structure de la population mais plutôt par un « effet pays », qui comprend un ensemble de facteurs institutionnels, réglementaires, économiques et culturels. La loi Pacte promulguée en mai 2019, dont les eets seront appréciés sur la durée, et une fois la crise du Covid derrière nous, pourrait réduire cet effet pays en améliorant les conditions de création et de développement de l’entreprise.

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Les opinions exprimées dans cette note engagent leurs auteurs
et n'ont pas vocation à refléter la position du gouvernement

 

 

 

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Christel Gilles - L'équipe
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Economie
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Alain
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