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Publié le
Jeudi 12 Septembre 2013
Depuis le VIe siècle, l’essentiel du domaine de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés forme le 7e arrondissement.
Le 7e arrondissement (1)
Eglise Saint-Germain-des-Près, place Saint-Germain-des-Près, Façade sur la place. Paris (6e arr.), 1917

 

Les origines

Les terres sont composées de quelques masures, de champs cultivés, de vignes et de prairies. Un territoire boisé, situé à l’emplacement des Invalides, est réservé à la chasse. Au bord de la Seine, les marais et les prairies sont souvent inondés. Peu à peu, un hameau se constitue autour de l’abbaye.

L’abbaye de Saint-Germain-des-Prés est fondée en l’honneur de Saint-Vincent et de la Sainte-Croix par le roi Childebert, fils de Clovis. Elle est rattachée à l’ordre de Saint-Benoît. Centre culturel et spirituel de première importance, plusieurs rois mérovingiens y sont inhumés auprès de Saint-Germain, évêque de Paris.

La construction de l’enceinte de Philippe Auguste, pour la rive gauche entre 1200et 1215, laisse le faubourg Saint-Germain en dehors des murs.

Le Faubourg Saint-Germain, dit le « noble faubourg », est né et s’est développé avec les Bourbons. Il absorbe le domaine rural de l’abbaye, celui de l’université (le Pré-aux-Clercs) et les jardins de la reine Marguerite, le long de la Seine. Quelques chantiers apparaissent aux intersections des chemins menant à la plaine de Grenelle, et de la voie (rue du Bac) tracée pour les convois des carrières de Vaugirard destinés à la construction du château des Tuileries.

En 1622, les jardins de la reine Marguerite sont lotis. En 1632, le pont Barbier est construit dans le prolongement de la rue de Beaune. En 1636, les halles Barbier surgissent au cœur du nouveau quartier.

Les fondations religieuses

Dès la première moitié du XVIIe siècle, l’abbé de Saint-Germain concède aux fondations religieuses des morceaux de son territoire ; elles se ménagent alors la possibilité d’en tirer des revenus en réservant une partie des terrains à des maisons de rapport. Il s’agit, entre autres, de la maison des « Jacobins » de la rue Saint-Dominique (1633), des « Dames de Bellechasse » (1635), des « Récollettes » de la rue du Bac (1637), des « Théatins » sur le quai (1648).

Les Invalides

Par ailleurs, les travaux du plus grand hospice de Paris à l’époque, celui des Invalides, commencent en 1671 pour se terminer en 1706 avec l’église du Dôme. Le pont Royal, en pierre, date de 1684, mettant le faubourg aux portes des Tuileries.