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Infographie
Publié le
Mardi 22 Février 2022
Trains autonomes, véhicules électriques, covoiturage, … comment nous déplacerons-nous dans 40 ans ? Une chose est sûre : pour atteindre la neutralité carbone complète, le secteur des transports devra se décarboner quasi totalement en l’espace d’une génération. Une cible accessible en associant les progrès technologiques et une plus grande sobriété d’usage. Avec quels dosages et à quelles conditions ? Pour y répondre, le CGEDD et France Stratégie ont exploré les futurs possibles de nos mobilités en s’appuyant sur sept scénarios à 2060.

Téléchargez le rapport de synthèse - Prospective 2040-2060 des transports
et des mobilités, 20 ans pour réussir collectivement
les déplacements de demain

Une approche en empreinte complète

L’approche en empreinte carbone « complète » inclut une analyse en cycle de vie (ACV) des véhicules et des infrastructures. De plus elle élargit le périmètre aux transports internationaux maritimes et aériens concernant la France, qui ne sont pas les secteurs les plus aisés à décarboner. Elle est donc beaucoup plus exigeante que les analyses en émissions à l’usage (périmètre de Kyoto) ou en empreinte des carburants concernant les seuls transports terrestres (loi d’orientation des mobilités : LOM ).

Émission des transports (format Kyoto) :

  • Transport intérieur (émission à l’usage)

Émission des transports (au sens de la LOM) :

  • Production des carburants pour les transports intérieurs (émissions en amont)

Émission des transports y compris Internationaux (recommandation Haut conseil pour le climat)

  • Transport routier intérieur (carburants achetés hors France)
  • Transport aérien international y compris effets climatiques hors CO2
  • Transport maritime international y compris soutes hors France

Empreinte carbone des transports (ACV) (recomandation Haut conseil pour le climat)

  • Empreinte des véhicules (émission à la fabrication et au recyclage)
  • Empreinte des infrastructures (émission à la construction et en exploitation)

Des avenirs possibles contrastés

Parmi ces scénarios, cinq relèvent d’une logique de forecasting : ils s’ancrent dans les tendances technologiques et comportementales actuelles et déroulent des avenirs possibles, désirables ou non. Aucun de ces scénarios ne débouche sur la neutralité carbone en empreinte « complète » à horizon 2060.

Ambition de base

Un scénario insuffisant

122 MtCO2
2 155 Mds km-voyageurs

Pire climatique

Un scénario catastrophe

470 MtCO2
2 599 Mds km-voyageurs

Cap sur la neutralité carbone « complète »

Deux autres scénarios relèvent, eux, d’une logique de backcasting : ils partent de l’objectif de neutralité carbone complète en 2060, soit une émission résiduelle de 51 Mt de CO2 avant prise en compte des puits de carbone, et permettent de construire des trajectoires en privilégiant les leviers technologiques ou comportementaux.

Pari sociétal

51 MtCO2
1 126 Mds km-voyageurs

Pari technologique

51 MtCO2
2 017 Mds km-voyageurs

Trains hydrogène, cargos à voiles, e-fuel, plateformes multimodales…. les développements technologiques permettront de réduire une grande partie des émissions du transport.

Pas de neutralité sans sobriété

Autre enseignement : la neutralité carbone complète ne peut être atteinte qu’en associant une plus grande sobriété d’usage aux progrès technologiques.

Agir dès maintenant malgré les incertitudes

Interdiction des moteurs thermiques, généralisation des zones à faibles émissions « mobilité », développement du fret ferroviaire, optimisation des chaines logistiques, soutien à la transformation du secteur français des transports… il est possible d’agir dès maintenant sur les leviers économiques et réglementaires, y compris sur les normes européennes.

Le pari de l'équité et la nécessité du débat

Le chemin vers la sobriété ne se fera pas sans l’adhésion de tous les Français. Cette adhésion passe par le partage de connaissances, le débat citoyen et, surtout, par une répartition équitable des efforts collectifs.

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