Note d’analyse

Profils migratoires européens dans la crise

Les migrations intracommunautaires, traditionnellement faibles, ont-elles contribué dans la crise à résorber les divergences au sein de l’espace communautaire en réallouant la main-d’œuvre au chômage dans les pays à plus forte croissance et moindre taux de chômage ?

Publié le : 07/01/2015

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Profils migratoires européens dans la crise

alors comment l'immigration en Europe ont réagi à la crise et est-ce qu'elles ont contribué à ré allouer la main d'oeuvre en Europe c'est des pays qui ont été très touchés par la crise vers des pays qui ont été moins touchés par la crise on peut considérer dans un premier temps que c'est vrai puisque nous avons des pays très touchés par la crise comme les pays de l'Est et les pays du sud de l'Europe dont les populations ont tendance à migrer plus fortement à partir de 2010 et qui ont été très concentrés vers les pays du nord de l'Europe il faut néanmoins nuancer ce jugement dans la mesure où les ressortissants des pays les plus affectés par la crise n'ont pas nécessairement tendance à s'expatrier très fortement c'est le cas des ressortissants espagnols et italiens et où les pays les plus attractifs ne sont pas nécessairement les plus performants économiquement c'est le cas de l'Italie et du Royaume-Uni la raison à cela c'est que le la mobilité est d'abord déterminé par la liberté de circulation en Europe et donc par les pays de l'Est et par les pays de l'élargissement qui ont pour la première fois cette occasion de partir et qu'en plus ils ont un différentiel de revenus qui est considérable entre l'Est et l'Ouest et y compris aujourd'hui entre la Roumanie et l'Italie évidemment que nous avons aussi des proximités géographiques et culturelles qu'on comprend très bien entre la Roumanie et l'Italie on a des diasporas préexistantes comme la diaspora de l'Est au Royaume-Uni et que nous avons aussi des freins structurants à la mobilité européenne premier frein des freins administratifs et linguistiques qui explique qu'on ne peut pas comparer l'Europe aux États fédérés américains nous avons aussi des freins démographiques puisque nous sommes une population vieillissante et que les migrants sont essentiellement jeunes parce qu'ils ont peu d'attache et nous avons enfin un problème politique puisque nous avons une montée de la xénophobie qui est aujourd'hui également à l'encontre des migrants européens

Trois pour cent des Européens sont aujourd’hui installés dans un État membre autre que leur pays de nationalité. Chaque année, ils sont un million à faire de même : ce flux n’excède pas 0,3 % de la population européenne et représente moins de la moitié des arrivées de migrants dans l’espace communautaire, majoritairement venus de pays tiers. La mobilité, traditionnellement faible en Europe, s’est accrue depuis les élargissements à l’Est sous l’effet de l’accentuation des différentiels de revenu dans une zone de libre circulation des hommes. Elle a eu tendance à se rétracter dans le premier temps de la crise globale qu’a connue l’Europe à partir de 2008, avant de rebondir dès 2010, reflétant en partie les divergences économiques croissantes de l’Europe.

La contribution de la mobilité reste néanmoins faible dans l’ajustement des marchés européens du travail et n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant la crise : les flux restent inférieurs au pic de 2007-2008 constaté lors de l’élargissement à la Bulgarie et à la Roumanie, et les effectifs communautaires résidant dans un autre État membre qui croissaient de 10 % par an depuis 2004 ne progressent plus que de 4 % par an depuis 2008. Le sens et la géographie des mobilités intracommunautaires ne répondent eux-mêmes que partiellement aux différentiels de performance et de création d’emploi. Deux types de flux sont en croissance, ceux du sud vers le nord, tirés par les divergences au sein de la zone euro, et ceux de l’est vers l’ouest, numériquement les plus nombreux, tirés par les différentiels de niveau de vie. En ce sens, les migrations au sein de l’Union demeurent surdéterminées par la démographie, la liberté de circulation, les différentiels de revenu et les diasporas.

Graphique Destinations et flux des migrants dans l'Union européenne

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