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Note d'analyse
Publié le
Mardi 28 Novembre 2023 -
Mis à jour le
28 Février 2024
Chaque année, en France métropolitaine, plus de 20 000 hectares sont artificialisés soit l’équivalent de la ville de Marseille. Cette artificialisation porte atteinte aux fonctions écologiques des sols, à la biodiversité et compromet notre souveraineté alimentaire. Pour endiguer le phénomène, la loi Climat et Résilience fixe l’objectif d’atteindre « zéro artificialisation nette » (ZAN) en 2050. Mais freiner l’artificialisation n’est pas chose aisée tant ses déterminants sont diffciles à cerner. Où artificialise-t-on ? Et pourquoi ?
ZAN - NA 128 - Image principale

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L'artificialisation des sols : un phénomène à maîtriser

Les dynamiques d’artificialisation sont très inégalement réparties sur le territoire national. Certains territoires, situés notamment autour des métropoles et sur le littoral atlantique, consomment beaucoup plus d’espaces que la plupart des zones rurales qui font l’objet d’une demande moins importante en matière de logements ou d’activités. Pour autant, l’artificialisation n’est pas que le fait de territoires économiquement et démographiquement dynamiques : en dix ans, 10 % de l’artificialisation pour l’habitat a été réalisée dans des communes qui perdaient des ménages. D’autres facteurs interviennent, comme le relief, la spécialisation économique, les formes urbaines historiques ou encore les choix politiques passés en matière de développement. Cette hétérogénéité, d’une part, peut justifier une différenciation infrarégionale dans l’allocation des enveloppes d’artificialisation. D’autre part, elle montre qu’il existe une marge d’amélioration dans toutes les catégories de communes, qui pourrait contribuer à une part substantielle de l’effort global nécessaire. À titre d’illustration, si les communes moins sobres avaient artificialisé avec une efficacité médiane (ou n’avaient pas artificialisé pour celles ayant perdu des ménages ou de l’emploi), l’artificialisation aurait été réduite de 26 % sur la décennie passée.

Nos objectifs nous imposent toutefois d’aller au-delà, ce qui nécessitera une rupture dans la façon d’urbaniser : non seulement par la densification des opérations d’aménagement (habitat et zones d’activité économique), mais également par un renouvellement accru du foncier, en privilégiant l’aménagement des espaces déjà artificialisés (friches industrielles, logements sous-utilisés, zones d’activités en déclin).

NA 128 - Graphique page 1

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Les opinions exprimées dans ce document engagent leurs auteurs 
et n'ont pas vocation à refléter la position du gouvernement.

Auteurs

Hélène Arambourou
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Hélène
Arambourou
Développement durable et numérique
Coline Bouvart
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Coline
Bouvart
Travail, emploi, compétences
Sarah Tessé - DSPS - Image
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Sarah
Tessé
Société et politiques sociales
Jules Rostand - Image principale
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